
Après cinq jours d’audience prévus du 22 au 26 septembre à Lyon dans l’affaire opposant le maire Gaël Perdriau et d’autres protagonistes, le conseil municipal se réunira dès le lundi 29 septembre en salle Albert-Lebrun, laissant à peine le temps d’un week-end pour digérer les débats judiciaires.
Un timing qui promet des tensions
Cette proximité temporelle entre le procès et la séance municipale créera une situation inédite pour les élus locaux. Les conseillers municipaux se retrouveront autour de la table avec, probablement, les réquisitions du ministère public en tête, même si le jugement pourrait être mis en délibéré.
Cette configuration rappelle les propos tenus par le maire en septembre 2022, quand il affirmait qu’un conseil municipal ne pouvait se substituer à un tribunal. À l’époque, face aux révélations médiatiques et aux interpellations de l’opposition, notamment celle de Lionel Boucher qui lui demandait de partir, Gaël Perdriau s’était montré inflexible, niant toute implication dans les faits reprochés.
Une salle habituée aux turbulences
La salle Albert-Lebrun n’en sera pas à sa première séance houleuse. Depuis trois années, chaque conseil municipal a été marqué par cette affaire qui divise profondément la classe politique locale. D’un côté, une opposition qui réclame inlassablement la démission du maire, de l’autre, des soutiens qui invoquent la présomption d’innocence et maintiennent leur confiance.
Cette séance de fin septembre permettra enfin de savoir qui avait vu juste dans cette longue controverse. L’atmosphère s’annonce particulièrement électrique, les élus ayant passé le week-end à analyser les éléments révélés durant le procès.
Un soulagement partagé face à l’échéance judiciaire
Paradoxalement, tous les acteurs politiques locaux, qu’ils soutiennent ou combattent le maire, expriment leur satisfaction de voir enfin cette affaire jugée. L’attente judiciaire pesait sur la vie politique stéphanoise depuis les premières révélations.
L’avocat de Gaël Perdriau a d’ailleurs salué cette programmation, estimant qu’elle permet d’éviter une interférence avec la campagne municipale de 2026. Cette temporalité offrirait au maire la possibilité de prendre des décisions importantes dans un contexte plus apaisé, une fois les débats judiciaires terminés.
En attendant, l’affaire continue d’empoisonner les débats
Avant cette échéance de septembre, les élus se retrouveront une nouvelle fois le 30 juin pour un conseil municipal ordinaire. Comme depuis trois ans, cette affaire qui paralyse une partie de la vie politique locale risque fort de ressurgir dans les échanges entre majorité et opposition.
Cette saga judiciaire, qui dure depuis une éternité politique, touche donc à sa phase finale, promettant des séances municipales mémorables dans les mois à venir.