Chantage à la vidéo gay : une plainte contre Gaël Perdriau

Gilles Artigues (UDI) a déposé une plainte contre Gaël Perdriau (LR) après les révélations de mediapart où un adjoint au maire, Samy Kefi-Jérôme, avait organisé un rendez-vous filmé entre Gilles Artigues et un escort gay. Cette plainte vise aussi d’autres élus à la ville de Saint-Étienne. Pour éviter tout le parti pris, le parquet a fait une demande de dépaysement. C’est donc le procureur de Lyon qui devra plancher sur ce dossier brûlant.

Mediapart a révélé des images où l’on voit Gilles Artigues se faire masser par un escort dans une chambre d’hôtel parisienne. Les faits sont révélés par Gilles Rossary-Lenglet, ex-compagnon de Samy Kefi-Jérôme.

Gaël Perdriau nie fermement toute notion de chantage contre Gilles Artigues

Selon Gilles Rossary-Lenglet, cette vidéo aurait permis à l’équipe municipale de faire pression sur Gilles Artigue pour éviter une nouvelle division. En 2008, sa candidature au 2^ème tour des municipales avait contribué à la victoire de Maurice Vincent (PS).

Samedi, Gaël Perdriau a déclaré n’avoir « aucun commentaire à faire sur une vidéo » et nie « fermement toute notion de chantage contre Gilles Artigues ».

50 000 euros contre la vidéo érotique

Gilles Rossary-Lenglet a révélé à Mediapart avoir reçu une offre d’emploi de la mairie de Saint-Étienne qui ne s’est pas concrétisée et 50 000 euros par l’intermédiaire d’associations culturelles. Samy Kefi-Jérôme a été suspendu de son poste de conseiller régional à la région par Laurent Wauquiez.

L’avocat de Gilles Artigues, Maître André Buffard, informe que son client ne se souvient pas de ce qu’il s’est passé dans la chambre d’hôtel et pense avoir été drogué. Il explique avoir cédé au chantage « pour préserver sa famille ». Aujourd’hui, Gilles Artigue est toujours adjoint à la ville de Saint-Étienne et vice-président à la métropole, il est aussi nommé directeur de l’enseignement catholique à Albi.