Un appel désespéré à l’État
Dans son communiqué officiel, Gilles Rossary-Lenglet exprime la gravité de sa démarche :
« C’est pourquoi j’ai adressé aujourd’hui une lettre ouverte au Premier ministre demandant la révocation de Gaël Perdriau. Parallèlement, je commence une grève de la faim dans l’espoir d’enclencher une prise de conscience collective, un sursaut moral, et de permettre une sortie de crise. »
Il assume les risques liés à cette initiative, rappelant son état de santé fragile, aggravé par plusieurs pathologies, notamment un diabète sévère :
« Ce geste désespéré me met en danger de mort. Mais que me reste-t-il comme possibilité d’action pour tenter de réparer ce à quoi j’ai contribué : permettre à Gaël Perdriau de devenir maire ? »
Une crise politique paralysante
Rossary-Lenglet déplore l’inaction des élus municipaux, estimant qu’une démission collective de neuf conseillers suffirait à provoquer des élections anticipées. « Leur refus de démissionner est un acte calculé et lâche », affirme-t-il, tout en soulignant l’impact de cette crise sur les habitants :
« En tant que maire et président de la Métropole, Gaël Perdriau tient en otage près d’un demi-million de personnes. Et rien n’est fait ! »
Il critique également le manque de transparence et de conscience parmi certains citoyens, qui, selon lui, ne réalisent pas l’étendue de la situation :
« Des gens viennent me parler sans comprendre que leur maire reste président de la Métropole, malgré son soi-disant retrait total. Quand ils se renseignent en ligne, ils tombent des nues. Il faut que Saint-Étienne sorte de cette impasse. »
« J’ai peur, mais je dois agir »
Visiblement ému, Gilles Rossary-Lenglet a confié ses craintes quant à la suite de sa démarche :
« J’ai la trouille, comme depuis le début. Que va-t-il m’arriver ce soir ? Vais-je être agressé, volé ? Je prends aussi un risque énorme pour ma santé. Peut-être que je ne tiendrai qu’une nuit, ou trois, je ne sais pas. »
Malgré tout, il espère que son action déclenchera un élan de solidarité et de lucidité parmi les habitants et les décideurs.
Une lettre ouverte au sommet de l’État
Dans la lettre adressée à Michel Barnier, Rossary-Lenglet demande un geste fort pour résoudre une situation qu’il qualifie d’« intenable ». Ce nouvel épisode s’ajoute à une série de rebondissements dans l’affaire Perdriau, une crise qui continue de diviser Saint-Étienne et de ternir son image nationale.
Avec cette grève de la faim, Gilles Rossary-Lenglet place désormais sa santé en première ligne pour tenter d’obtenir une réponse claire de l’exécutif.