
Les élections municipales de mars 2026 étaient au cœur des préoccupations lors du dernier conseil municipal de Saint-Étienne. Bien que Gaël Perdriau n’ait pas clairement annoncé sa candidature, ses propos laissent peu de place au doute quant à ses intentions de briguer un nouveau mandat. Néanmoins, l’ombre d’un procès à venir plane sur cette éventuelle candidature.
Durant la séance, le maire a profité d’un article du Progrès intitulé « À un an des municipales, droite et gauche veulent en finir avec Perdriau » pour critiquer ses opposants. Se positionnant comme le seul défenseur des intérêts stéphanois, il a balayé d’un revers de main les critiques, qualifiant les préoccupations de ses adversaires de futilités.
L’alliance improbable qui n’existait pas
C’est en évoquant d’hypothétiques alliances pour les prochaines élections que le maire a commis une erreur stratégique. Il a suggéré que Nicole Peycelon, son ex-adjointe désormais présidente du groupe « Saint-Étienne avant tout », envisageait une alliance avec La France insoumise.
La mise au point cinglante de Peycelon
La réaction de l’élue LR ne s’est pas fait attendre. Nicole Peycelon a immédiatement demandé la parole pour apporter ce qu’elle a qualifié de « petite précision », mais qui s’est avérée être un recadrage en bonne et due forme.
Elle a d’abord rappelé au maire sa propension au mensonge avant de clarifier sa position politique. Si elle a confirmé son souhait de constituer une liste alternative pour remplacer l’actuel maire en 2026, elle a catégoriquement rejeté toute association avec des partis qu’elle considère comme extrêmes.
« Je vous rassure, je ne le ferai pas à n’importe quel prix et il n’a jamais été question d’aller sur une liste qui compte des extrêmes. Comme je l’ai dit plusieurs fois, LFI est pour moi un parti extrême. Jamais mon nom n’apparaîtra sur une telle liste, » a-t-elle affirmé avec fermeté.
Les jeux sont ouverts pour 2026
Cette passe d’armes illustre les tensions grandissantes à l’approche des élections municipales de 2026. Alors que le paysage politique stéphanois se reconfigure, les ambitions personnelles et les stratégies d’alliances commencent à se dessiner.
Le maire actuel, malgré ses déboires judiciaires potentiels, semble déterminé à défendre son bilan. De son côté, l’opposition s’organise, mais les lignes rouges concernant d’éventuelles alliances sont clairement établies, du moins pour Nicole Peycelon.
À un peu plus d’un an du scrutin, cette escarmouche verbale n’est probablement que la première d’une longue série qui promet d’animer la vie politique stéphanoise dans les mois à venir.
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