
Leur mission ? Sauver l’économie locale à grands renforts de millions d’euros, histoire de prouver que l’argent public peut faire des miracles quand on sait s’en servir. L’initiative, baptisée pompeusement « Plan de relance métropolitain », ressemble à un grand Monopoly grandeur nature où chaque commune pioche sa part du gâteau pour construire ses petits rêves en dur.
Comme des enfants dans un magasin de jouets, les 53 communes du territoire se sont ruées sur l’enveloppe magique pour concrétiser leurs fantasmes d’aménagement. Au menu de cette orgie de béton et d’équipements : terrains de sport flambant neufs, écoles repeintes de frais, crèches dernier cri et lampadaires futuristes. Les élus locaux ont ainsi pu jouer aux architectes en herbe, transformant leurs fiefs en chantiers permanents, pour le plus grand bonheur des entreprises du BTP qui ont vu défiler les commandes comme jamais.
L’effet multiplicateur ou l’art de faire fructifier l’argent public
Les mathématiciens de la Métropole ont découvert une formule magique digne d’un cours d’économie : un euro métropolitain génère miraculeusement 2,50 euros d’investissement total sur le territoire. Cette alchimie financière a permis de transformer 85 millions d’euros de subventions en 208 millions d’euros de travaux. Nora Berroukeche, vice-présidente chargée de l’économie, présente cette équation comme la découverte du siècle, oubliant sans doute que multiplier l’argent public reste plus facile que de le créer.
Initialement prévu sur trois petites années (2021-2023), le dispositif a bénéficié d’une rallonge de six mois, histoire de ne laisser aucune commune sur le carreau. Comme un bon feuilleton télévisé, le Plan de relance a eu droit à sa saison supplémentaire pour satisfaire tous ses fans.
Chaque commune pouvait présenter son casting de trois projets maximum, avec un budget plafonné à 3 millions d’euros, condition d’apporter sa propre participation financière. Une sorte de « qui veut gagner des millions » version municipale.
Clash avec le BTP : quand les chiffres répondent aux critiques
Sylvie Fayolle, présidente par intérim, a profité de ce bilan triomphal pour régler ses comptes avec les râleurs du secteur du bâtiment. Face aux accusations de commande publique en berne, elle a sorti l’artillerie lourde des statistiques, brandissant les 161 millions d’euros d’investissements 2024 comme une arme de destruction massive contre les critiques.
Un règlement de comptes digne d’un western, où les milliards remplacent les revolvers et les communiqués de presse font office de balles.
Jean-Claude Flachat, maire de La Valla-en-Gier, s’est improvisé témoin star de cette success-story. Sa maison partagée pour seniors, véritable fierté communale avec ses huit logements, aurait généré trois emplois directs et dopé temporairement une entreprise de maçonnerie locale.
Un exemple touchant qui prouve que même les petites communes peuvent jouer dans la cour des grands quand la Métropole ouvre les cordons de la bourse.
Rendez-vous au prochain mandat pour un nouveau tour de piste
Grisée par ce succès retentissant, l’équipe dirigeante envisage déjà la suite. Sylvie Fayolle a d’ores et déjà suggéré de remettre le couvert lors du prochain mandat, sous une forme qui reste à définir mais avec la même générosité débordante.
Car après tout, pourquoi s’arrêter en si bon chemin quand on a découvert la recette miracle pour faire pleuvoir les millions sur son territoire ?