Nicolas de Tavernost, patron de M6, se livre dans une grande interview dans Le Point. A l’occasion, il livre une anecdote croustillante sur les coulisses de la production de films érotiques par M6.
Il faut remonter il y 25 ans, à la fin des années 90. A l’époque, pour respecter ses quotas, M6 produit des téléfilms inspirés du film Emmanuelle. Par commodité technique, les acteurs avait été doublés. Le CSA a alors attaqué M6, pensant qu’il s’agissait de films étrangers. Pour s’en assurer, ce sont alors des sourds et muets à qui le CSA a demandé de visionner les films : l’objectif étant de déterminer si les acteurs parlaient bien le français.
Finalement, le CSA a décidé de requalifier ses téléfilms. Nicolas de Tavernost attaque cette décision devant le Conseil d’Etat. Il explique la suite de l’Histoire : « Et un an et demi après, à ma stupéfaction, je gagne! « . Il comprendra après, en croisant Marc Lambron, siégeant au contentieux du Conseil d’Etat : « Vous savez que je vous ai sauvé la mise? C’est moi qui me suis occupé de vos téléfilms… Je les ai tous visionnés. Ça m’a tellement énervé que le CSA se mêle de ça et fasse venir des sourds-muets que j’ai considéré que les comédiens qu’on voyait de dos parlaient français! »
De Tavernost conclue que les relations avec le CSA se sont détendues depuis quelques années.