
Plus de 150 habitants se sont déplacés pour assister au lancement d’une consultation citoyenne concernant l’avenir des espaces publics centraux de Saint-Étienne.
Une initiative largement médiatisée
L’édile stéphanois n’a pas hésité à utiliser tous les canaux de communication disponibles pour annoncer cette réunion : affichages multiples dans l’agglomération et vidéo promotionnelle diffusée sur les réseaux sociaux et le site officiel de la municipalité. On y voit notamment le premier magistrat arpenter les différents sites concernés tout en commentant leurs défauts actuels.
Quatre sites emblématiques à repenser
Après deux mandats à la tête de la ville, c’est désormais vers le cœur historique que se tourne l’attention municipale. « Après avoir initié d’importantes transformations dans les quartiers depuis 2014, le moment est venu d’interroger l’avenir de nos espaces centraux » rapporte Sabine Perrault, journaliste au Progrès. C’est ce que le maire de Saint-Etienne a déclaré, après que son premier adjoint chargé de l’urbanisme ait dressé un bilan des réalisations accomplies.
Les quatre places ciblées (Jean-Jaurès, Peuple, Dorian et Hôtel-de-Ville) présentent diverses problématiques selon l’équipe municipale : revêtements glissants, dénivellations, minéralité excessive, cheminements mal identifiés.
Des ambitions variées
Les objectifs annoncés par Gaël Perdriau sont multiples : végétalisation accrue, installation d’aires de jeux, aménagement d’espaces pour les terrasses commerciales, tout en préservant la capacité d’accueil des grands événements culturels et festifs. La question des mobilités a également été abordée, le maire soulignant dans le Progrès que « plus de la moitié des Stéphanois se déplacent exclusivement à pied« .
Un calendrier qui suscite des interrogations
Le processus participatif s’étendra de mai à août 2025, avec des consultations in situ et trois ateliers animés par le cabinet WZA. C’est précisément ce calendrier qui a provoqué des réactions dans l’assistance.
« Cette démarche intervient à moins d’un an des élections municipales« , a fait remarquer un participant, interrogeant directement l’édile sur ses intentions électorales. Gaël Perdriau a répondu avec assurance que son action politique était continue depuis son élection en 2014.
Un autre habitant a questionné la pérennité du projet en cas de changement d’équipe municipale. « Les futurs élus pourront faire ce qu’ils voudront de ces propositions« , a reconnu le maire et repris dans le Progrès, admettant que rien n’engageait formellement la ville à ce stade. Ces interventions ont suscité quelques huées parmi les soutiens du maire présents dans la salle.
Des questions pratiques nombreuses
D’autres interrogations, moins politiques, ont émergé : possibilité de faire réapparaître le Furan (rivière souterraine), modification de certains arrêts de transports jugés inadaptés, coûts et délais des travaux.
Sur ce dernier point, une enveloppe prévisionnelle de 40 millions d’euros a été évoquée pour l’ensemble du projet, « selon les options retenues« . Quant au phasage, l’équipe municipale envisage une rénovation successive des places pour maintenir l’accessibilité du centre-ville.
Il est à noter que ce projet d’envergure n’avait fait l’objet d’aucune délibération en conseil municipal durant les onze années précédentes, ni même d’une mention dans le budget voté fin mars dernier.
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