Ce lundi 26 août, le tribunal a jugé cet homme, déjà connu des services de police, pour une série d’infractions. Lors de l’audience, le juge a reproché au prévenu son refus de déverrouiller son téléphone portable lors de l’enquête, un élément clé pour les investigations. « Il y avait des photos privées, je ne voulais pas les montrer », a-t-il expliqué, cherchant à justifier son attitude. Malgré cela, il a affirmé accepter d’être jugé, tout en exprimant sa réticence à l’idée d’aller en prison.
Les éléments à charge contre lui ne manquent pas. Un témoin a déclaré avoir vu une Fiat Punto stationnée près du fourgon cambriolé, avant qu’un homme ne prenne la fuite à bord du véhicule. L’enquête a révélé que la Fiat en question appartenait auparavant au prévenu, bien que celui-ci affirme l’avoir empruntée à un ami. Les gendarmes ont ensuite réussi à tracer les déplacements de son téléphone portable dans plusieurs localités, dont Vénissieux, L’Horme, Saint-Chamond et Firminy, les 17 et 18 juin, dates correspondant au vol.
Lors de la perquisition au domicile de la mère du prévenu, les autorités ont découvert du matériel de bricolage, supposément volé dans le fourgon. Cependant, le jeune homme a nié tout souvenir précis des événements. Concernant la voiture, il a admis l’avoir utilisée, mais uniquement en tant que prêt temporaire d’un ami. Une photographie radar prise le 18 juin le montre au volant du véhicule, confirmant ainsi sa présence à bord.
Face à ces éléments, le président du tribunal a exprimé ses doutes : « Il y a quand même beaucoup de coïncidences qui vous ramènent à cette affaire ? ». Le casier judiciaire du prévenu a également été évoqué, révélant trois condamnations pour vols aggravés depuis 2023. Actuellement sous sursis probatoire, il est en attente de la pose d’un bracelet électronique pour une peine de dix mois de prison ferme. Le procureur a donc requis une peine de quinze mois de prison, dont huit mois avec sursis, soulignant la gravité des faits.
L’avocat de la défense a tenté de minimiser l’implication de son client. Selon lui, la photo radar, prise vingt heures après les faits, n’était pas un élément incriminant. Il a également souligné que d’autres personnes avaient accès à la Fiat Punto, et que le téléphone du prévenu bornait à Firminy au moment des faits, et non à Saint-Paul-en-Jarez. Concernant la perquisition, l’avocate a contesté la pertinence des preuves, affirmant que la victime n’avait pas formellement identifié le matériel comme étant le sien.
Après délibération, le tribunal a relaxé le prévenu des faits de vol, mais l’a condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir refusé de coopérer lors de son arrestation. Il devra en outre respecter une obligation de travail et suivre des soins psychiatriques, afin de se réinsérer et éviter de nouvelles condamnations à l’avenir.