Pour rappel des faits : des individus avaient agressé une adolescente et avaient filmé la scène à Saint-Étienne. La vidéo était devenue virale sur les réseaux sociaux.
Une information judiciaire vient d’être ouverte contre deux personnes.
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L’agression filmée s’est déroulée le 25 juillet dernier. Le parquet de Saint-Étienne avait ouvert une enquête. Cette semaine, une information judiciaire a été ouverte pour violences aggravées et agression sexuelle. Le magistrat a décidé aussi d’ouvrir une enquête pour « Happy Slapping » ce qui rajoute de la matière au dossier.
Le happy slapping est une pratique qui consiste à filmer, à l’aide de son téléphone portable, une scène de violence subie par une personne dans le but de diffuser la vidéo sur internet et les réseaux sociaux.
Une « mode » en grand ampleur
Selon le site du ministère de l’Intérieur cette « mode » a pris de l’ampleur en France et de nombreuses vidéos sont partagées sur les réseaux sociaux. Dans ces scènes filmées, les protagonistes sont tous coupables : ceux qui commettent les violences, ceux qui les filment, et ceux qui les diffusent.
Ainsi, le « happy slapping » est sanctionné comme un « acte de complicité des atteintes volontaires à l’intégrité de la personne » et le fait de filmer est autant répréhensible que le fait de commettre les violences elles-mêmes.
La peine encourue pour des violences volontaires dépend des effets de l’acte incriminé, à savoir :
La sanction du happy slapping peut donc être extrêmement lourde pour celui qui ne se contente que de filmer les actes de violence Attention ! Le fait de diffuser la vidéo d’une agression violente est une infraction pour laquelle l’auteur peut être condamné à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
À Saint-Étienne, les deux personnes devraient passer devant les tribunaux pour s’expliquer. L’un est majeur. Il vient d’être placé sous contrôle judiciaire. L’autre est mineur. Il est en liberté surveillée.
Le saviez-vous ?
Que faire si vous faites face à une scène de « happy slapping » ? Ne jamais y participer ! Si vous faites face à une agression filmée ou à des images d’agression, surtout vous ne devez pas y prendre part. Il faut impérativement en parler à un adulte. Essayez d’empêcher l’agression en prévenant d’autres personnes (adultes, police, etc…). En cas d’urgence, composez le 17 ou le 112 avec votre portable, c’est bien plus intelligent que de filmer. Si vous êtes confronté à une vidéo de violence sur internet, ayez le réflexe PHAROS : www.internet-signalement.gouv.fr