Les deux dirigeants de la galerie d’art stéphanoise ont été mis en examen pour complicité de détournement de fonds publics et abus de confiance dans l’affaire de la sextape à la mairie de Saint-Étienne. En 2022, ils avaient été placés en garde à vue. Les locaux de la galerie ont été perquisitionnés. Pour rappel, en août 2022, le site d’informations Mediapart avait révélé l’existence d’une vidéo intime tournée en janvier 2015 dans un hôtel à Paris dans le but de faire chanter le Premier adjoint, Gilles Artigues, qui, à l’époque, aurait pu faire de l’ombre au maire Gaël Perdriau.
L’Agap a été créée en 2015, la même année que le chantage
Le directeur de cabinet du maire, Pierre Gauttieri, son ancien adjoint Samy Kéfi-Jérôme et l’ex-compagnon de ce dernier sont accusés d’avoir organisé le guet-apens financé par une subvention de 20 000 euros via de fausses factures, facturée à l’association Artistes de la Galerie Art Pluriel (Agap) et une autre association. Sur ces subventions fictives, le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, a été placé sous le statut de témoin assisté pour détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique. Créée en mars 2015, l’Agap avait reçu les 20 000 euros de subventions. La justice reprocherait à Philippe Buil et sa femme Chantal Sabatier d’être complices du chantage via des versements d’argent.