Forgeron de profession, cet habitant de Sault, dans le Vaucluse, s’était imposé comme une figure incontournable du mouvement à la fois localement et sur la scène nationale.
Un militant engagé et controversé
Actif sur tous les fronts lors des mobilisations des Gilets jaunes, Christophe Chalençon n’hésitait pas à se déplacer dans tout le Vaucluse, et parfois jusqu’à Paris, pour défendre les revendications des manifestants. En 2019, il avait tenté une incursion dans le monde politique en déposant une liste aux élections européennes intitulée Évolution citoyenne. Celle-ci n’avait toutefois recueilli qu’un score marginal de 0,01 %. Il avait également envisagé de se présenter aux municipales dans sa commune de Sault, avant de finalement renoncer.
Une trajectoire marquée par des polémiques judiciaires
Le militant avait également défrayé la chronique pour des déclarations polémiques. En février 2023, il avait été condamné par le tribunal de Carpentras à huit mois de prison ferme pour avoir proféré des menaces de mort à l’encontre du président de la République, Emmanuel Macron, de l’ancien ministre de la Santé, Olivier Véran, ainsi que d’une journaliste de La Provence. Cette peine avait été confirmée en juin 2023 par la cour d’appel de Nîmes.
Un personnage emblématique du Vaucluse
Malgré les controverses, Christophe Chalençon restera dans les mémoires comme une figure marquante du mouvement des Gilets jaunes, incarnant l’exaspération d’une partie des Français face aux injustices sociales. Son décès à 58 ans marque la fin d’une trajectoire militante qui aura laissé une empreinte, tant sur le terrain que dans les débats publics.