C’est une des préconisations de la commission d’enquête sur la gestion de la pandémie de la Covid-19 à l’Assemblée Nationale. 53 auditions, pour 6 mois d’enquête. Le rapport des députés pointe « un pilotage défaillant de la crise de la Covid-19 ». Disponible pour le grand public dans 5 jours, de multiples sources permettent d’en saisir les grandes lignes.
Le constat : l’État n’a pas su gérer la crise de la Covid-19
Le rapport constate un « désarmement de l’État face à l’émergence d’une telle crise sanitaire ». Il y a 20 ans, l’État avait élaboré un plan de lutte contre une pandémie grippale, qui s’est délité au profit du terrorisme, qui a permis aux failles de s’installer.
La lourdeur administrative est aussi pointée du doigt : « celui d’une organisation nationale et territoriale de la gestion de la crise (…) qui n’a pas fonctionné aussi efficacement que souhaité en raison notamment de lourdeurs bureaucratiques et administratives (…) Ce constat s’est notamment illustré sur la question des tests ou encore de la gestion des frontières. ». La multiplication des cellules de crise et des mesures trop tardives sont aussi regrettés par le rapport.
Enfin, le rapport pointe que l’hôpital n’a tenu qu’en déprogrammant des opérations non-urgentes et le délaissement des EHPAD et des services d’aides à domicile.
Les préconisations
Les préconisations du rapport sont de mettre en place un plan « pandémie » générique, en nommant un « ministre délégué chargé de l’anticipation des crises sanitaires ».
Objectif : « restaurer la souveraineté sanitaire de la France » pour « contribuer à une meilleure appréhension, à l’avenir, des crises sanitaires d’ampleur. » Le contenu ? Refaire les stocks stratégiques, renforcer les liens entre médecine de ville et médecine hospitalière, améliorer la réserve sanitaire et enfin, supprimer les autorités régionales de santé et leur départementalisation.