A 61 ans, Antoine n’a pas supporté le départ de sa femme et de sa fille. Tout débute par la séparation de la fille avec son petit ami. Antoine appréciait son gendre, ils travaillaient ensemble. En dépression, il va inonder de messages d’insultes la mère et la fille. « Dis-moi ou est ta p… de fille », voilà le genre de messages qu’on retrouve sur son portable. Le ton monte. Il va même jusqu’à menacer de mort sa fille. De là , va s’ensuivre la séparation. Sa femme part de la maison. La fille aussi. Elles ne supportent plus les sms d’Antoine. Fou de rage, il va mettre le feu à la maison.
Au tribunal de Saint-Etienne, Antoine va expliquer qu’il était saoul. « Je me suis endormi avec une cigarette à la bouche et sans faire exprès, j’ai incendié la maison ». La présidente du tribunal ne comprend pas ce revirement « En garde à vue, vous avez dit qu’en mettant le feu à la maison, ça les alerterait sur votre tristesse ». Antoine a réponse à tout. Il va expliquer qu’il était encore saoul lors de l’interrogation. Pour les SMS d’insultes, il regrette. « Je suis en dépression, je n’aurais pas dû écrire ce genre de choses ».
Selon l’expert en psychiatrie, Antoine est impulsif et consomme énormément d’alcool. Pour son avocat, André Buffard, « Il a depuis 2015 de graves problèmes psychiatriques ». Il rajoute « Ces troubles se sont aggravés par la séparation de sa fille avec son compagnon avec lequel il travaille. Il a déjà tenté de se suicider ». Le tribunal le condamne à 12 mois avec sursis avec mise à l’épreuve pendant deux ans, et avec obligation de soins. A la fin de l’audience, le juge lui demande comment il voit l’avenir ? Antoine répond qu’il s’est remis avec sa femme, mais sa fille, il ne lui parle toujours pas.