Selon L’Observatoire étudiant des violences sexuelles et sexistes dans l’Enseignement supérieur, 34% des étudiantes et étudiants déclarent avoir été victimes ou témoins de violences sexuelles, soit au moins une étudiante/étudiant sur dix.
L’enquête a été réalisée en ligne sur questionnaire entre avril et décembre 2019. Les réponses ont été nombreuses. 10 381 réponses. Le sondage s’est penché sur 9 624 personnes dans un premier temps. Des femmes, mais aussi des hommes. Et ici le résultat est horrifique.
76% se sont déclarés victimes.
Dans le rapport de l’OEV, on peut lire : « L’étude par genre déclaré permet d’observer que les individus s’étant déclarés comme femmes se déclarent systématiquement plus victimes de violences sexuelles ou sexistes que les individus s’étant déclarés hommes ». 20% de femmes, soit 1 étudiante sur 5, ont été victimes de contact physique non-désiré, contre 5% des étudiants. 11% des femmes ont subi des violences sexuelles, contre 5% des hommes. 5% des étudiantes ont été victimes de viols, contre 1% des hommes », annonce l’Observatoire.
L’effet de groupe (20%), l’impunité (18%), et le manque d’éducation des étudiants (18%) sont les causes de violence les plus souvent énoncées dans le questionnaire, avec la consommation excessive d’alcool (18% également).
Les faits sont majoritairement commis par des étudiants de genre masculin, révèle l’étude. « Ce constat est particulièrement flagrant pour les faits de violences physiques », détaillent les auteurs du rapport. « Ainsi, 65% des viols ont été commis par des étudiants de genre masculin, 22% par des personnes qui ne sont ni étudiants ni professeurs, 7% par des étudiantes, et 6% par des professeurs » dénonce le sondage.
Dans le rapport de cette étude, on peut apprendre que : dans un contexte non alcoolisé, 65% des violences sexuelles sont le fait d’un étudiant masculin, 9% sont le fait d’étudiantes. 74% des contacts non désirés sont le fait d’étudiants de genre masculin, 11% sont le fait d’étudiantes et 6% de professeurs… de genre masculin. Dans un contexte alcoolisé, 76% des violences sexuelles sont le fait d’étudiants de genre masculin, 10% sont le fait d’étudiantes.
On note une méconnaissance du sujet :
Le rapport annonce que : « Plus d’un quart des répondants ne savent pas s’il en existe dans leur établissement et 18 % considèrent qu’il n’en existe aucun », explique l’étude. De ce fait, seuls 11% des répondants disent avoir informé leurs établissements des faits, 22% disent que « ça ne sert à rien », 9% que « cela ne sera pas pris au sérieux ».