
En raison de l’état dégradé de la chaussée et des murs de soutènement, cette fermeture pourrait durer jusqu’en 2100, faute de moyens pour financer des travaux de remise en état.
Une route laissée à l’abandon
Pour les habitués de cet itinéraire peu fréquenté, la fermeture de cette route représente une perte importante. « C’était une route parfaite pour les cyclistes », déplore un cyclotouriste, surpris de découvrir que cet axe, pourtant absent des alertes sur les applications comme Waze, est désormais inaccessible.
Sur le terrain, des panneaux interdisent clairement l’accès au-delà de la carrière située au-dessus du Pont-Rouge. Sur le site internet des routes départementales de Haute-Loire, l’axe apparaît en noir, indiquant une fermeture définitive. La légende précise : « Mauvais état général de la chaussée et risque d’effondrement des murs de soutènement. »
Mais c’est surtout la date mentionnée qui interpelle : « Fermeture jusqu’en 2100. »
Une fermeture renforcée depuis 2024
Selon le Département de Haute-Loire, cette route classée en catégorie 2B, soit au bas de la hiérarchie des routes départementales, était principalement utilisée par les riverains et les véhicules liés à l’exploitation de la carrière. Une dérogation spéciale avait également été accordée en 2022 pour le passage du rallye du Val d’Ance, sous la responsabilité des organisateurs.
Toutefois, les inspections menées en 2024 ont révélé une dégradation accrue des murs de soutènement, rendant la réouverture de l’axe encore plus incertaine.
Un coût faramineux pour des travaux de remise en état
Le coût estimé pour réhabiliter cette portion de route se chiffre à plusieurs millions d’euros. Une somme que le Département n’est pas en mesure d’investir actuellement, compte tenu des contraintes budgétaires. « Les travaux ne peuvent être envisagés dans l’immédiat, » confirment les services départementaux.
Pour les usagers, des itinéraires alternatifs sont recommandés, notamment via la RD12 passant par Cacharat ou la RD463 via Malvalette.
Une première en Haute-Loire
Cette fermeture définitive, unique en Haute-Loire, illustre les défis auxquels font face les collectivités locales pour entretenir un réseau routier vieillissant avec des budgets limités. Si certains regretteront l’abandon de cet axe pittoresque, la sécurité des usagers reste la priorité des autorités.
En attendant, la RD42 devient un symbole frappant des dilemmes économiques et structurels que rencontrent les territoires ruraux.