
Cette nouvelle méthode vise à limiter les abus tout en améliorant la gestion des déchets dans les 53 communes du territoire. Si la mise en place a suscité quelques interrogations, elle semble, selon Nicolas Villard, gardien de la déchetterie de Firminy, bien acceptée par les usagers : « Les gens le prennent plutôt bien. » annonce t’il à nos confrères du Progrès.
Un QR Code pour contrôler les passages
Le principe est simple : chaque habitant de la métropole doit créer un compte sur le site dédié (dechetteries.saint-etienne-metropole.fr) afin de générer un QR Code, utilisable via smartphone ou imprimé. Ce code, présenté à l’entrée des déchetteries, comptabilise les passages annuels, plafonnés à 30 unités par foyer.
Le nombre d’unités débitées dépend du type de véhicule :
• Véhicules légers ou deux roues : 1 unité par passage (soit 30 passages annuels).
• Utilitaires légers (moins de 3 tonnes) : 2 unités par passage (15 passages annuels).
• Utilitaires lourds et remorques : 5 unités par passage (6 passages annuels).
Les petites remorques (PTAC inférieur à 500 kg) ne débiteront pas d’unités supplémentaires. En revanche, les véhicules agricoles ou camions plateaux restent interdits d’accès.
Un dispositif qui séduit malgré quelques réticences
« Au début, on avait un petit peu peur, mais finalement, ça se passe bien », reconnaît Nicolas Villard. Si certaines personnes, parfois agressives, ont exprimé leur mécontentement, la majorité des usagers semblent avoir adopté ce système. « Une fois le compte ouvert, les démarches sont simples. Le QR Code est pratique et peut même être affiché sur le pare-brise », précise-t-il au journal Le Progrès.
Pour les personnes peu à l’aise avec l’informatique, une assistance est disponible à la déchetterie ou via les hôtesses des Maisons France Service.
Des résultats déjà visibles, mais mitigés
Depuis l’instauration du QR Code, une baisse notable de la fréquentation a été observée à Firminy. Cependant, d’autres facteurs, comme la météo et les fêtes de fin d’année, pourraient également expliquer ce phénomène. En parallèle, les dépôts sauvages autour des déchetteries semblent avoir augmenté, un effet collatéral que le dispositif devra encore ajuster.
Le nouveau système a toutefois permis de limiter l’accès des déchetteries aux habitants des territoires voisins, notamment de la Haute-Loire, qui disposent de leurs propres infrastructures. Il a également dissuadé certaines entreprises locales d’abuser du service à des fins professionnelles, au détriment des résidents.
Un bilan attendu dans un an
Ce nouveau système s’inscrit dans une démarche de responsabilisation des usagers face à la gestion des déchets, qui représente un coût important pour la collectivité. Bien qu’encore perfectible, le QR Code marque une avancée vers une utilisation plus équitable et contrôlée des déchetteries.
Un bilan plus détaillé sera établi après un an d’utilisation pour évaluer son impact réel sur la gestion des flux et les comportements des usagers. En attendant, comme le souligne Nicolas Villard à nos confrères du Progrès, « petit à petit, les choses rentrent dans l’ordre ».