Si la présentation initiale du projet d’aménagement et de développement durable par Gilles Thizy, vice-président de Saint-Étienne Métropole, avait brièvement calmé les esprits, les débats se sont vite embrasés une fois l’invité parti. Le thème de la soirée : la vétusté de certains établissements scolaires, un sujet largement commenté après un article paru dans Le Progrès le 26 novembre.
Opposition et majorité croisent le fer
Dès l’ouverture des débats, Anne-Sophie Putot, conseillère municipale d’opposition et candidate déclarée pour les municipales de 2026, n’a pas mâché ses mots :
« Ça fait quatre ans qu’on vous alerte sur l’état des écoles de Firminy. Vous n’écoutez pas. On découvre que dans trois écoles, les enfants ne sont pas en sécurité. Vous dites qu’on instaure la haine, mais non, on vous met face à vos responsabilités. »
Face à cette attaque, le maire Julien Luya, en guise de riposte, a d’abord rappelé que le sujet n’était pas inscrit à l’ordre du jour. Puis, il a répliqué sur un ton cinglant, annonçant une campagne municipale à venir sous haute tension :
« Si un jour, vous arrivez à gérer quelque chose, sachez que ce n’est pas en quatre ans que vous rectifiez des années de manque d’entretien. Surtout après une crise sanitaire. Si vous jugez notre travail à la réparation d’une porte… On est plus ambitieux que ça. »
Le maire a ensuite énuméré les travaux réalisés sous son mandat : rénovations de toitures, aménagement de classes, sécurisation de l’école de La Tardive, et création de nouveaux espaces de restauration scolaire. Un bilan insuffisant, selon l’opposition.
Marc Petit : l’ex-maire contre-attaque
Marc Petit, ancien maire de Firminy, a lui aussi pris la parole, critiquant ce qu’il considère comme un sous-investissement dans les écoles :
« Une liste extrêmement faible, vous sous-investissez », a-t-il lancé avant de rappeler les travaux réalisés sous ses deux mandats.
La majorité déplore une image « dégradante » des écoles
Béatrice Mounier, adjointe aux affaires scolaires, a exprimé sa lassitude face à ces critiques répétées. Elle a dénoncé l’impact de ces débats sur la perception des écoles appelouses :
« L’image que vous donnez des écoles de la ville fait fuir des élèves vers la Haute-Loire ou le privé, et nous fait perdre en mixité sociale. Pourtant, il se passe beaucoup de choses dans les écoles pour la réussite éducative. »
Un débat qui augure des tensions futures
Cette joute verbale n’a fait que raviver les tensions entre les différents camps politiques, laissant peu de place à une discussion constructive. Le premier acte de ce conseil municipal s’est conclu dans une atmosphère tendue, laissant présager que la campagne des municipales de 2026 sera marquée par des affrontements tout aussi houleux.