
Entre 1 500 et 2 000 m³ de détritus issus du nettoyage des rues et des habitations sinistrées ont été centralisés sur une partie de l’ancienne friche industrielle Duralex, à proximité du centre-ville. Ces déchets, composés d’électroménager endommagé, de meubles brisés et d’objets soudés par la boue, sont en cours d’évacuation depuis une dizaine de jours. L’opération, confiée à l’entreprise Suez par Saint-Étienne Métropole, vise à libérer le site avant la fin du mois de janvier.
Une friche temporairement transformée en décharge
La friche Duralex, qui s’étend sur 6,5 hectares, avait déjà été aménagée pour permettre l’étalement des crues du Gier, une solution qui a prouvé son efficacité lors des intempéries d’octobre. Après les inondations, une partie de cet espace a été utilisée comme dépôt temporaire pour les déchets issus des opérations de nettoyage. Ce travail colossal a mobilisé les services techniques de la ville, des communes voisines et de nombreux bénévoles.
Une gestion complexe des déchets
Saint-Étienne Métropole a rapidement lancé un appel d’offres pour évacuer et traiter cet amoncellement de déchets. Parmi cinq entreprises candidates, c’est Suez qui a été retenue. L’entreprise, qui gère également le centre de tri de Firminy, travaille à démanteler cette « décharge à l’ancienne » avec une équipe dédiée et deux engins sur place. À ce jour, 17 bennes ont déjà été remplies, et autant devraient suivre d’ici la fin de l’opération.
Le tri des déchets révèle une composition variée : électroménager, mobilier, pneus, bouteilles de gaz, batteries au lithium et même des matériaux amiantés. Malheureusement, seulement 10 à 20 % de ces matériaux sont recyclables. Le reste sera enfoui, conformément aux normes en vigueur.
Une facture de 90 000 euros
Cette opération, incluant le tri et l’évacuation des déchets, coûtera environ 90 000 euros à la collectivité. Malgré le coût élevé et les limites en matière de recyclage, l’objectif principal reste de rendre la friche Duralex opérationnelle pour poursuivre les aménagements prévus dès février.
Une mobilisation exemplaire, mais des défis à relever
Les inondations de Rive-de-Gier ont mis en lumière l’importance des infrastructures et de la gestion des risques. Si la friche Duralex a permis de limiter les dégâts grâce à son rôle dans l’étalement des crues, la gestion des déchets reste un défi complexe, tant sur le plan logistique qu’environnemental.
Le nettoyage et l’évacuation en cours témoignent néanmoins d’une mobilisation rapide et efficace des services publics et privés pour accompagner la ville dans son retour à la normale.