
CONTOURNEMENT DE BARAQUEVILLE AVEC LA RN88 BARAQUEVILLE
La justice a validé l’arrêté préfectoral autorisant ce projet controversé, tout en corrigeant une irrégularité liée aux mesures compensatoires.
L’arrêté préfectoral amendé mais confirmé
Les associations environnementales, menées par France Nature Environnement (FNE), ainsi que des élus écologistes et socialistes, contestaient cette autorisation environnementale. Leur principal argument portait sur le calendrier des mesures compensatoires : ces dernières visaient à acquérir des terrains pour permettre à la nature de compenser les atteintes causées par les travaux. L’arrêté préfectoral prévoyait leur application à la fin des travaux, ce que les opposants jugeaient irrégulier. Le tribunal a donné raison sur ce point en corrigeant l’arrêté pour imposer la mise en œuvre des compensations avant le début du chantier, sans toutefois remettre en cause l’autorisation globale.
Un intérêt public majeur confirmé
Autre point d’achoppement, les opposants remettaient en cause l’intérêt public majeur du projet, argument sur lequel repose sa légitimité. Selon eux, en 2024, à l’heure du changement climatique, dédoubler des routes ne constitue plus un intérêt majeur, contrairement à ce qui avait été établi lors de l’élaboration du projet en 1992. Le tribunal administratif a tranché en faveur des défenseurs du chantier, considérant que ce dernier présente toujours un intérêt public majeur, notamment pour améliorer la sécurité routière et l’accessibilité du territoire.
Les recours restent possibles
Si cette décision est un revers pour les opposants, elle ne marque pas forcément la fin du combat juridique. Les parties disposent en effet de la possibilité de faire appel.
Le chantier de dédoublement de la RN88, qui suscite une forte mobilisation locale et environnementale, semble ainsi conforté par cette décision judiciaire, tout en devant se conformer aux nouvelles exigences imposées pour les mesures compensatoires.