
C’est un triste constat. Le secours catholique a réalisé un rapport avec un panel de 3000 familles. Et le résultat fait froid dans le dos. Ce rapport implique des données de 2019 d’avant la crise de la covid-19.
Les familles ont des charges toujours plus lourdes et des ressources qui ne sont pas au bon niveau. Des choix souvent compliqués; il faut payer la cantine, le loyer, se nourrir et s’habiller. Le Secours Catholique aide près de 1,4 million de personnes chaque année dont 650 000 enfants.
Le niveau de vie de ces personnes est de 537 euros, ce qui est en-dessous du seuil de pauvreté fixé, qui s’élève à 1063 euros. Pour ces familles : après le loyer, les factures…, la moitié vit avec moins de 9 euros par jour. Pour le Secours Catholique, c’est « inadmissible ».
Le Secours Catholique souhaite « un plancher social qui protège tout le monde »
Dans cette enquête, on remarque que beaucoup doivent privilégier les dépenses alimentaires pour la famille, « le minimum ». Et souvent il n’y pas les moyens, ensuite de payer un loyer ou les factures. Certains n’arrivent plus à payer un cadeau d’anniversaire à leur enfant.
Au journal Le Monde, Madame Fayet, présidente de l’association annonce que « La crise actuelle va encore augmenter la pauvreté et les inégalités. Beaucoup de personnes qui étaient dans une grande fragilité économique ont basculé dans la pauvreté. La situation est dramatique. »
Le Secours Catholique souhaite « un plancher social qui protège tout le monde » et demande l’instauration d’un revenu minimal garanti, qui s’élèverait à 893 euros (50 % du niveau de vie médian). L’association demande qu’il soit accessible aux jeunes dès 18 ans et aux étrangers dès l’obtention de leur titre de séjour, « deux populations particulièrement frappées par la pauvreté ».