11 villes ont été sondées comme « les villes ou les transports en commun sont les plus dangereux ». Et rassurez-vous, Saint-Étienne n’est pas dans la liste dressée par Le Figaro et fournie par le ministère de l’Intérieur. Sans étonnement, l’Île-de-France est la plus concernée par l’insécurité, Paris et Saint-Denis.
Chez nos voisins grenoblois, entre 2019 et 2020, la délinquance dans les transports en commun a chuté de 44% lorsque la moyenne de la baisse s’établit à 26,45% pour les villes en tête de liste du classement. La chute de la violence s’explique, bien sûr, par la baisse de fréquentation due au confinement. Nos confrères du Figaro indiquent que « durant le confinement de novembre 2020, la baisse de la fréquentation des transports grenoblois était de -65% par rapport au niveau normal. Une chute beaucoup plus marquée ici qu’à Marseille (-50%) ou Bordeaux (-45%) ».
« On avait de gros points chauds sur le secteur de La Ricamarie et on note que des postes ne sont pas remplacés à la STAS, je crois à une capacité de résilience face aux violences » Jérome Robin, élu CGT STAS Saint-Étienne.
À Saint-Étienne, de nombreux problèmes ont eu lieu dans les transports en commun. Par exemple, en novembre dernier, un chauffeur de la STAS a dû intervenir suite à la vue d’un jeune homme qui a pincé les fesses d’une mineure de 15 ans. En avril un jeune de 18 ans frappe deux contrôleurs à Saint-Étienne dans le tramway à hauteur de Centre-Deux. Les deux contrôleurs sont blessés au niveau des poignets. Le médecin leur a attribué quatre jours d’ITT. Il y a eu plusieurs autres agressions. Pour Jérome Robin, conducteur depuis de nombreuses années, « les incivilités ont toujours existé. Du haut de mes 20 ans de métier, notre charge de travail a augmenté avec une charge émotionnelle supplémentaire ». L’élu CGT STAS raconte qu’on attend plus des conducteurs, mais en retour Jérome explique que du côté des salariés, on attend plus de respect.
Qui sont les agresseurs ?
Les fauteurs de trouble sont des jeunes. 74% ont entre 13 et 29 ans. En région et hors Île-de-France, les personnes de nationalité française sont majoritaires (63%). D’après l’enquête, Saint-Étienne est la grande absente. Mais il faut être cohérent et honnête, les 10 villes listées sont des très grosses villes, bien loin du nombre d’habitants de la capitale ligérienne. Paris en première position, Saint-Denis qui est proche de la capitale et qui possède le RER, et les autres : Lyon, Bordeaux, Nantes, Lille ou Marseille qui sont de grande mégalopoles. Seule Grenoble est proche de Saint-Étienne en nombre d’habitants. Grenoble possède 158 198 habitants et Saint-Étienne, 173 821 habitants. Pour compléter l’article, la rédaction de 42info a voulu contacter le service communication de la STAS, mais le téléphone sonne dans le vide. Saint-Étienne, c’est une ville où l’on note de nombreuses agressions dans les transports, mais pour Jérôme Robin, élu, la direction fait des efforts pour que cela change. Écoutez son interview dans notre podcast.