
Depuis 2018, la France explose ses ventes dans le secteur du textile d’occasion. Ils étaient 30% à l’époque et 40% en 2019 pour atteindre le milliard d’euros de chiffre d’affaires.
Une passion qui vient du numérique où les ventes se font plus facilement. Vinted est le leader français de vente et d’achat de vêtement d’occasion. Chaque jour le site gagne 23 000 nouvelles inscriptions, soit 10 millions d’utilisateurs.
Selon l’Institut français de la mode (IFM), sur les neuf premiers mois de l’année, les ventes de textile sur Internet ont grimpé de 17,5 % par rapport à 2020. Et les « pure players », ces entreprises 100 % Web, en sont les principaux moteurs : « Elles détiennent 60 % du marché de la mode en ligne », souligne Hélène Janicaud, analyste chez Kantar.
En France, Zalando domine, selon Kantar Worldpanel, avec 7,6 % de parts de marché. « Il y a beaucoup d’engouement pour Zalando, qui possède un très large portefeuille de marques », explique Hélène Janicaud. Pendant longtemps, le groupe a également été le seul à proposer la possibilité de se faire livrer gratuitement un produit – et de le renvoyer s’il ne convenait pas. Le géant Amazon a lancé ce système en France en octobre pour tenter de retrouver sa place de numéro un. « Amazon est très fort sur les produits consommables, comme le linge de maison ou les sous-vêtements, mais il a encore du mal dans le prêt-à-porter », ajoute l’analyste de Kantar.
De plus en plus d’utilisateurs prennent le pli d’acheter des vêtements d’occasion sur le net. Ils ont entre 20 et 30 ans, et cette génération Z aime prendre le temps de flâner devant l’écran du smartphone. Faire du lèche écran et pas vitrine devant un café pour choisir leur nouveau sweat-shirt ou veste pour cet hiver. Une situation qui inquiète certaines associations de commerçants qui tentent de faire revenir dans les boutiques traditionnelles les plus jeunes par des opérations de promotion et des animations sur les réseaux sociaux.