
Un événement sans précédent
Dans la nuit du 26 au 27 décembre 1999, les vents violents ont balayé la région stéphanoise, atteignant des vitesses record de plus de 150 km/h. Les habitants de Saint-Étienne, souvent peu préparés à un tel phénomène, ont été réveillés en sursaut par le bruit assourdissant des rafales qui faisaient vibrer les fenêtres et menaçaient de faire tomber les arbres.
La tempête a causé l’abattage de milliers d’arbres, dont beaucoup ont été déracinés, obstruant les routes et provoquant des pannes de courant dans de nombreux quartiers. Les services de secours ont été rapidement mobilisés, mais la violence des événements a compliqué leurs interventions. Les infrastructures de la ville ont également souffert, avec des toits arrachés et des façades de bâtiments endommagées.
Une pertes humaines avec 92 victimes
Ces deux tempêtes de décembre 1999 constituent la catastrophe naturelle la plus couteuse en France, et la plus lourde en pertes humaines avec 92 victimes. Au plus fort de la crise, plus de 3,45 millions de foyers étaient privés d’électricité. Outre les pertes humaines, les dégâts matériels les plus importants ont été pour les forêts, notamment en Aquitaine, mais aussi dans les Vosges et en Auvergne. 138 millions de m3 de chablis (arbres déracinés et cassés, soit l’équivalent de 4 ans de coupes de bois en France tombés d’un seul coup au sol) ont mis à mal la sylviculture française en dévastant l’équivalent de 500 000 hectares de forêts.
Une réponse durable
Après la tempête, la ville de Saint-Étienne a engagé des travaux de reconstruction et de prévention. Des études ont été menées pour évaluer les dommages et préparer la ville à de futures tempêtes. Les élus locaux ont mis en place des mesures pour améliorer la gestion des espaces verts et la sécurité des infrastructures, afin de réduire les risques lors d’événements météorologiques extrêmes.
Rafales maximales relevées le 26 décembre 1999 :
*210 km/h au pont de Tancarville (valeur non officialisée)
*173 km/h à Orly et à Saint-Brieuc
*169 km/h à Paris-Montsouris
*166 km/h à Alençon
*165 km/h à Colmar
*162 km/h à l’Île de Groix
*155 km/h à Metz
*144 km/h à Nancy , Strasbourg et Chartres
*140 km/h à Rouen