
En cause, des doutes sur l’équilibre financier de l’édition 2024, bien que le directeur du festival assure que celui-ci était bénéficiaire.
Lors du dernier conseil municipal, Marc Chassaubéné, adjoint à la culture, a répondu à une interrogation d’Isabelle Dumestre, élue d’opposition, concernant l’absence d’acompte de subvention de 28 000 euros pour l’édition 2025. « Je n’ai pas souhaité proposer une avance pour ce festival. J’ai des doutes sur sa viabilité financière. La dernière édition n’était pas à l’équilibre, et certains signaux sont préoccupants », a-t-il expliqué. Il attend le bilan final avant de se prononcer.
Un festival en pleine croissance
Depuis sa création en 2015, Positive Éducation s’est imposé comme un rendez-vous majeur des musiques électroniques en France, avec une programmation audacieuse mêlant techno, bass music et expérimental. En 2024, le festival a dû s’adapter à la fermeture de la Cité du design et s’est tenu au Parc-Expo et à la salle Le Clapier, accueillant 15 000 festivaliers sur quatre jours.
Malgré ces défis, Charles Di Falco, directeur du festival, assure que l’événement était rentable : « Nous avons équilibré nos comptes avec environ 35 000 euros de stock en matériel et boissons. » explique t’il à nos amis du Progrès. Cependant, il reconnaît les difficultés liées aux nouveaux lieux : « Cela nous a coûté plus cher et pris deux fois plus de temps. Nous avons dû adapter notre organisation pour rester dans les clous. »
Un avenir incertain
Le choix des lieux représente un défi majeur pour le festival, qui doit rentabiliser des espaces coûteux tout en attirant suffisamment de public. Les problèmes d’accessibilité à Saint-Étienne, notamment les perturbations sur la ligne SNCF en 2022, compliquent également l’équation.
Si la subvention municipale est refusée, plusieurs scénarios sont envisagés : « Nous pourrions enclencher une procédure de sauvegarde, chercher d’autres soutiens ou trouver un nouveau lieu. Mais à Saint-Étienne, il n’existe pas encore d’espace vraiment adapté », explique Charles Di Falco à nos amis du Progrès.
L’équipe du festival espère une issue favorable lors de sa rencontre avec la mairie fin février. « Nous ne voulons ni quitter Saint-Étienne ni abandonner ce projet. Mais l’avenir reste incertain », conclut le directeur.