Cet homme fuit constamment les gendarmes. D’abord à Crémieu, mais aussi à Saint-Étienne où il passe beaucoup de temps. L’homme est violent avec les femmes, mais il renonce à la vérité. Il serait doux comme un agneau ? Le juge d’instruction n’y croit absolument pas. D’ailleurs, le prévenu s’excuse presque de jouer au chat et à la souris avec les forces de l’ordre. « J’avais peur d’aller en prison sans argent. Je ne voulais pas être un clochard là-bas, j’attendais d’avoir ma paie. Après, j’ai fait la rentrée scolaire de mes enfants. »
À Saint-Étienne, où l’homme est sous le coup d’une interdiction d’approcher sa compagne, il transgresse les interdits. Mais cette fois, il est innocent ? Il affirme que ce n’est pas lui. C’est madame. « Elle voulait encore boire, elle est tombée », prétend-il au juge. Le magistrat ne tarde pas à s’agacer. « Et elle s’est fait mal toute seule, et elle s’est cassé une dent toute seule. »
L’homme cherche des excuses : il ne serait pas si violent, selon lui
L’homme est violent, même avec les objets, ce qui est certes moins grave. Il va casser une table basse, mais aussi abîmer la porte. À chaque fois, dès son passage, il y a de la casse. Il ne peut pas s’en empêcher. Casser, frapper, violenter. Même avec les agents de police, il se montre sous son mauvais jour. Un policier a même porté plainte. « J’ai tiré mon bras en arrière. Il a pris ça pour un coup de tête. Mais je n’ai jamais été violent envers un agent. » C’est ainsi qu’il s’excuse. À chaque fois, il minimise la violence.
Mais Rayane est amoureux de sa compagne et tente de le prouver. « Ça fait quinze ans qu’on est ensemble, on a des enfants. Je suis très heureux avec elle. » Heureux ? Vraiment ? D’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’il est condamné pour des violences. Il est bien connu des forces de l’ordre. Il va prendre quinze ans de prison ferme, avec toujours l’interdiction de contacter sa compagne. On rappelle qu’il existe un numéro pour écouter et dénoncer les violences conjugales : le 3919.