Le tribunal de commerce de Lille examine ce 24 juillet deux offres de reprise qui divisent les syndicats. Il rendra sa décision le 17 août.
Le tribunal de commerce de Lille s’est donné un peu plus de trois semaines pour choisir le repreneur de l’enseigne de prêt-à-porter féminin Camaïeu, placée en redressement judiciaire. Une décision est attendue le 17 août.
7 magasins Camaïeu dans la Loire. Monthieu, Centre Deux, en centre ville, Villars, Firminy et Montbrison
Ce groupe de vente de textiles pour femmes emploie aujourd’hui plus de 3.000 salariés répartis dans 634 boutiques en France, un entrepôt logistique et des bureaux à Roubaix. Mis à mal depuis l’année dernière, Camaïeu a été renversé par la crise sanitaire et le confinement du printemps. Un redressement judiciaire a sanctionné les pertes au mois de mai.
Deux repreneurs favoris pour Camaïeu
Le tribunal de commerce lillois a auditionné, vendredi 24 juillet, les repreneurs potentiels. Il a mis sa décision en délibéré et la rendra lundi 17 août.
L’enseigne suscite de l’intérêt. Sept candidats à la reprise se sont manifestés. Le CSE du groupe avait exprimé, jeudi 23 juillet, sa préférence pour l’offre de la Foncière immobilière bordelaise. L’intersyndicale CGT-CFDT-FO considère que « le projet est fiable » : 511 magasins et 2.659 salariés seraient conservés si cette offre était retenue.
La concurrente est portée par le patron actuel de Camaïeu, soutenu par trois actionnaires. Elle a la préférence du syndicat d’entreprise Unis pour agir ensemble (UPAE). Cette proposition est moins ambitieuse, mais « moins aventureuse » pour l’UPAE : 446 magasins et 2.250 emplois seraient conservés si le tribunal leur accordait la reprise.
Le saviez-vous ?
Le chausseur André a, lui, été placé en redressement judiciaire début avril. Pourtant, déjà reprise par un site de vente en ligne il y a deux ans, le chausseur avance un chiffre d’affaires à près de cent millions d’euros pour 180 magasins, mais également des pertes considérables. Une seule offre a été admise à candidater, qui a les faveurs du CSE : 55 magasins seraient repris et seuls les salariés des magasins repris conservés. La décision du tribunal de commerce de Grenoble est attendue mardi 28 juillet.