
Face à une situation qu’ils jugent préoccupante, parents et enseignants s’organisent pour replacer l’éducation au centre des débats. Fruit d’un travail de six mois, ce programme vise à transformer radicalement le quotidien des 12 000 élèves des écoles publiques de la ville. Le collectif, qui dénonce un « sous-financement chronique » des établissements, pointe notamment la vétusté des bâtiments et l’abandon de nombreux projets pédagogiques.
« Le taux de scolarisation dans le privé à Saint-Étienne atteint environ 25%, bien au-dessus de la moyenne nationale de 13% », explique Jérémy Rousset, membre du collectif. Ce phénomène témoignerait, selon eux, d’une fuite des familles vers les établissements privés.
Parmi les propositions phares figurent la création d’un conseil municipal de l’éducation, impliquant représentants de la Ville, enseignants et usagers, ainsi que des conseils éducatifs de quartier intégrant les acteurs culturels, sportifs et d’éducation populaire. Le collectif plaide également pour augmenter le nombre d’ATSEM à une par classe de maternelle, contre 0,5 actuellement.
Certaines mesures ne coûtent rien, et aucune proposition n’est en trop, aucune n’est plus importante qu’une autre. Le programme sera transmis à tous les candidats aux municipales, à l’exception du Rassemblement national, que le collectif considère « en opposition à l’école publique ». L’objectif est clair: susciter « des débats de fond, avec un niveau de discussion élevé » rapporte le Progrès sur l’avenir de l’éducation à Saint-Étienne.