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Labellisé depuis 2021, ce creuset de talents attire des milliers de candidats, mais seule une poignée d’élus y trouveront leur place.
Une renaissance attendue
C’est en 2021 que le centre de formation du club ligérien, alors connu sous le nom de Saint-Chamond Basket Vallée du Gier (SCBVG), a obtenu son précieux sésame : le label officiel. Cette reconnaissance est intervenue après deux années de mise en route et coïncidait avec un événement majeur pour la formation française. « Cette période marquait le grand retour du championnat espoirs de Pro B, après un long temps mort d’une quinzaine d’années », se souvient Romain Paour, responsable du centre. Cette renaissance offrait enfin aux jeunes talents du sud de la Loire un terrain d’expression idéal pour développer leur potentiel et se confronter à l’élite de leur génération.
Une structure exigeante et complète
Le centre de formation du SCABB accueille des jeunes basketteurs âgés de 15 à 21 ans. Mais attention, il ne s’agit pas simplement de perfectionner un geste technique ou d’améliorer une performance physique. Comme l’explique Romain Paour, l’objectif est plus ambitieux : « Nous cherchons à leur inculquer une certaine autonomie de travail, un fonctionnement professionnel et un état d’esprit de cohésion. »
Les vingt-quatre pensionnaires actuels évoluent principalement au sein de deux équipes distinctes. Les plus jeunes intègrent les U18 Elite pour un premier cycle de trois ans, tandis que les plus expérimentés rejoignent l’équipe espoirs Pro B pour un second cycle de même durée. À noter qu’une équipe U17 faisait initialement partie du dispositif, mais a depuis été retirée pour optimiser la structure.
Parmi ces vingt-quatre joueurs (quatorze U18 et dix espoirs), dix-huit sont conventionnés et bénéficient du statut de sportifs de haut niveau, avec les avantages que cela comporte pour leur scolarité et leur préparation.
Un rythme quasi-professionnel
Le quotidien de ces jeunes espoirs n’a rien à envier à celui des professionnels en termes d’intensité. Les U18 cumulent environ 15 heures hebdomadaires de pratique, matches compris. Quant aux espoirs, leur programme est encore plus chargé : près de 19 heures par semaine, avec généralement deux séances quotidiennes.
Pour encadrer ce groupe, le club s’appuie sur une équipe technique composée de deux entraîneurs et deux préparateurs physiques, dont un en contrat d’apprentissage. Tous partagent la même ambition : accompagner ces jeunes talents vers l’excellence.
Des perspectives d’avenir
Soucieux de parfaire son dispositif, le SCABB travaille actuellement sur un projet novateur : la mise en place d’une ou deux années de « post-formation » en Nationale 1. Cette initiative s’inscrit dans une logique de continuité, avec l’ambition de créer des équipes « tremplin » permettant aux jeunes de franchir plus sereinement le cap vers le professionnalisme.
À l’heure où le basket français cherche à rattraper son retard sur les grandes nations de ce sport, des structures comme celle du SCABB démontrent que l’excellence ne s’improvise pas. Elle se construit patiemment, dans l’exigence quotidienne et la passion partagée. Et si demain, les parquets de l’Arena révélaient la prochaine star du basket tricolore ?