
C’est une info du JDD de ce dimanche. La ministre de la Transition énergétique préparerait un projet de loi pour encadrer, voire interdire, la publicité de produits jugés nocifs pour l’environnement ou la santé.
De nombreux produits visés
Fini la publicité pour les véhicules roulant à l’essence ou au Diesel, les publicités pour le Nutella ou encore pour les comparateurs de vols d’avions. Plus de publicité d’enseignes de vêtements aussi, à cause d’une empreinte carbone trop importante. Ce qu’il va donc drastiquement réduire les coupures pub pour le grand plaisir de nos soirées TV dans la Loire.
De grosses pertes pour un secteur déjà touché
Avec le confinement, le secteur de la publicité a déjà été très touché par la période du confinement. Le syndicat national de la publicité télévisé a confié au JDD estimer les pertes à un milliard d’euros si cette mesure est prise. Ce projet de loi est en fait issu d’une demande de la Convention citoyenne pour le climat pour « réduire les incitations à la surconsommation ».
De toute évidence, la publicité fonctionne et incite à l’achat. Même à Saint-Etienne. Sinon, aucun annonceur ne dépenserait autant. Donc, on peut supposer que l’interdiction de publicités de tels produits limitera l’achat de ceux-ci. Le risque : que le secteur de l’aéronautique et de l’automobile, industries particulièrement importantes en France, soient encore plus en souffrance.
Que sont les produits nocifs ?
Mais le problème reste la définition des produits dits « nocifs » : un jambon-beurre est aussi nocif qu’un hamburger (quand ils sont constitués de produits de qualité équivalente)… Quelles seront les pates à tartiner « bonnes » et « mauvaises » ?
Mais surtout, l’inquiétude provient du caractère toujours plus directif de l’Etat. Même s’il s’agit sous l’angle de la publicité et non de la commercialisation, il reviendra à l’Etat de déterminer les produits nocifs pour la santé et l’environnement. Déjà le tabac, puis l’alcool, et maintenant des produits de grande consommation.
Chloé Dufour