Le #metooincest fait sa campagne sur les réseaux sociaux. Le samedi 16 janvier, près de 180 personnes ont débuté la campagne pour dénoncer. On peut lire sur tweeter : « J’avais 5 ans. En une soirée, ce frère de ma mère a bouleversé ma candeur et assombri le cours du reste de ma vie. En une seconde, j’avais 100 ans. #metooinceste. » Tout est parti de l’affaire Olivier Duhamel. Dans le monde, Charlotte Pudlowski explique que la plupart du temps « le mécanisme de la parole qui en libère plein d’autres est connu, il y a moins l’effet de sidération qu’en 2017 avec #metoo, mais ça reste bouleversant de lire toutes ces souffrances tues depuis si longtemps ». la journaliste a réalisé un podcast qui s’intitule « Ou peut-être une nuit » qui va paraître aux éditions Grasset.
J’avais entre 11 et 14 ans.
C’était mon frère.
J’ai 57 ans et je suis toujours victime de ce passé.
Hormis ma fille, je n’ai jamais rien construit. Ma vie sociale, professionnelle ou sentimentale n’est qu’une succession d’échecs et d’isolement. #MetooInceste— Anne-Marie JOVER (@jover_anne) January 16, 2021
En trente-six heures, le sujet a submergé Twitter, générant des témoignages de soutien de l’humoriste Nicole Ferroni, de l’actrice Alexandra Lamy, du présentateur Samuel Etienne et bien d’autres.
Adrien Taquet, le secrétaire d’État à l’enfance, a décrit l’inceste comme « un crime sans cadavre » et rappelé le lancement prochain de la commission sur le sujet. Un lancement perturbé, toutefois, par la démission de sa présidente, Elisabeth Guigou, qui a renoncé à cette fonction en raison de sa proximité avec Olivier Duhamel, le politologue accusé d’inceste dans La Familia Grande. « C’est difficile d’en parler, c’est courageux d’en parler », mais « il faut absolument que ces actes soient sus et que ces actes ne soient pas tus », a affirmé, pour sa part, Brigitte Macron sur TF1, à l’occasion du lancement de l’opération « Pièces jaunes » qui vient en aide aux jeunes hospitalisés.
#metooinceste
« Moi Elsa violée de mes 6 à 11 ans par mon père. J’ai tout dévoilé en 2014. Avant il m’aimait, maintenant il me traite de folle, de menteuse. Je préfère me suicider le week-end de mes 31 ans, je ne voulais plus souffrir. »
A ma petite sœur 😢… pic.twitter.com/bV7JfsP7qD— Zaza (@Zaza81338617) January 16, 2021
Dans la Loire, de nombreux cas d’inceste sont relevés par la justice. Le 19 novembre dernier, un homme de 45 ans a été condamné à 3 ans d’emprisonnement ferme pour attouchement sur sa petite fille. La mère a été également condamnée pour « non-dénonciation de mauvais traitements sur sa fille ». Il est important de dénoncer l’inceste, les victimes peuvent aussi parler via la plateforme SOS Inceste.