
Depuis plus d’une semaine, les agents responsables de la collecte des déchets poursuivent leur mouvement, laissant les conteneurs déborder et les rues s’encombrer. Lors d’une conférence lundi, le responsable métropolitain des déchets a affirmé qu’aucune action susceptible d’entraver le droit de grève n’était prévue au niveau de la Métropole. Cependant, il a reconnu que certaines municipalités prenaient des initiatives indépendantes face à l’urgence sanitaire.
Actions municipales : une solution partielle
« Nous avons sollicité des entreprises externes pour enlever les sacs disposés au sol autour des conteneurs », confirme la responsable municipale de la propreté à Saint-Étienne. Cette opération, débutée le week-end dernier, se poursuivra « aussi longtemps que nécessaire ».
À Saint-Étienne comme à Firminy, des interventions ponctuelles sont visibles, notamment boulevard Jules-Janin où l’entreprise Usinet a effectué un ramassage. Ces actions se limitent toutefois aux déchets hors conteneurs, laissant les bacs pleins en attente.
Entre obligation légale et tension sociale
Le code des collectivités territoriales impose aux maires d’assurer la salubrité publique, légitimant ainsi leurs initiatives. Parallèlement, les treize centres de tri métropolitains restent opérationnels.
La position syndicale : « Notre mobilisation est justifiée »
« Ce n’est pas l’intervention d’entreprises privées qui nous préoccupe », déclare le représentant CGT de Saint-Étienne Métropole, exprimant sa frustration face à l’impasse actuelle.
Dans un communiqué, le syndicat souligne que « malgré l’intervention d’entreprises externes, les rues demeurent envahies par les déchets », ce qui, selon eux, « démontre la légitimité de leur mouvement et l’importance de leur travail ».
« Notre seul souhait est de reprendre notre activité pour offrir aux habitants un environnement propre et sécurisé », affirment les agents en grève, qui conditionnent leur retour à « l’obtention du respect, de la reconnaissance et des garanties que méritent ceux qui prennent quotidiennement des risques pour assurer ce service essentiel ».
Alors que le mouvement social des agents de collecte de la métropole stéphanoise se poursuit depuis le lundi 7 avril 2025, une légère amélioration se dessine dans les rues de la capitale ligérienne.
Une reprise partielle de la collecte
Malgré la persistance du mouvement social, les habitants peuvent constater une amélioration progressive de la situation. Le service de ramassage des déchets commence à fonctionner à nouveau dans certains quartiers de Saint-Étienne.
Entre intervention privée et enjeux sanitaires
Cette reprise partielle s’explique notamment par les initiatives prises au niveau municipal pour faire face à l’urgence sanitaire, avec l’intervention d’entreprises externes qui se concentrent principalement sur les déchets éparpillés autour des conteneurs.