
Le chef de l’État a reçu une gifle lors d’un déplacement à Tain l’Hermitage, mardi, alors qu’il s’offrait un bain de foule. L’auteur de la claque, un homme de 28 ans, a été arrêté et son domicile perquisitionné. Dans la Loire, les condamnations ont été unanimes.
Alors qu’il était en déplacement à Tain l’Hermitage (Drôme) pour visiter un lycée hôtelier, le chef de l’État a reçu une gifle en pleine figure mardi, lors de la deuxième étape de son « tour de France des territoires ».
Dans la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, on distingue un homme portant un t-shirt kaki se saisir de l’avant-bras du président avant de lui asséner une claque au cri de « Montjoie Saint-Denis » un cri des armées royales françaises au Moyen Âge devenu un slogan de ralliement royaliste.
Selon Franceinfo, deux hommes âgés de 28 ans et inconnus des services de police ont été placés en garde à vue mercredi 9 juin. Le premier serait l’homme suspecté d’avoir giflé le président et le second l’auteur de la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Passionné par les arts martiaux médiévaux, le principal suspect démontrerait, selon Franceinfo, « un intérêt évident pour la fachosphère » tandis qu’un exemplaire de Mein Kampf, le livre d’A. Hitler et des armes ont été retrouvés à son domicile.
Dans la Loire, à droite comme à gauche, les réactions ont été vives et n’ont pas manqué de condamner le geste dont a été victime le président. Le maire LR de Saint-Étienne, Gaël Perdriau a qualifié cet acte d’« inacceptable ». « En ne respectant pas le président, c’est la République, la Nation, nos institutions, la démocratie que l’on bafoue » a-t-il déploré.
À gauche, le conseiller municipal et candidat aux départementales (PS – Loire en commun) Pierrick Courbon a appelé à « faire bloc autour des valeurs de [la] République » et a dénoncé une « ambiance délétère insupportable et inacceptable ».
Du côté du parti présidentiel, maison commune, Jean-Michel Mis, le député LREM de Saint-Étienne a quant à lui salué « le sang froid exemplaire [du président] » et a rappelé que le débat démocratique (agora) n’est pas une arène tandis qu’Éric Berlivet, maire AGIR de Roche-la-Molière a appelé à prendre des sanctions exemplaires « pour que vive la France ».
Avant goût de la campagne présidentielle ? Certainement pas répondent les politiques à l’échelle nationale. De Marine Le Pen (RN) à Jean-Luc Mélenchon (LFI) tous ont condamné cet acte inadmissible qui porte atteinte à la plus haute fonction de l’État.
©Emmanuel Macron le mardi 8 juin 2021 au lycée hôtelier de Tain l’Hermitage (capture d’é cran Twitter – E. Macron).
Julien Chatain