
Il a été présenté au Festival de Cannes puis d’Annecy. Original, percutant et complexe, le film «Mars Express», premier long-métrage de Jérémie Périn (à l’origine de la série «Lastman», adaptée de la BD éponyme), débarque au cinéma ce mercredi 22 novembre, et devrait faire mouche auprès des adolescents et des adultes.
Aline Ruby, alcoolique en voie de rémission, et son coéquipier Carlos Rivera, modèle d’androïde « sauvegardé » auquel on a transféré la mémoire d’un mort, forment un duo de détectives privés à la solde du magnat de la tech Chris Roy Jacker (en clone futuriste d’Elon Musk). Ils enquêtent sur une étudiante disparue à la suite de travaux illégaux sur le « déplombage » des robots, une opération logicielle qui consiste à faire sauter leurs verrous légaux, et donc à les émanciper de la tutelle humaine. Alors qu’un peu partout des androïdes se signalent par leur comportement erratique, voire dangereux, une bande de tueurs organisés, soucieux de faire disparaître preuves et indices, se retourne contre les détectives.
« J’ai été emballée par les personnages, l’image, et l’envie de faire quelque chose de nouveau », a confié Léa Drucker en juin dernier, lors d’un entretien accordé à l’AFP. Elle a également ajouté que ce genre « amène plein de questions philosophiques et métaphysiques ». Le film montre un monde en perte de repère. Une étudiante « dupliquée » son double travaille pour payer ses études, du matériel « organique » qui épouse les chairs, des « fermes à cerveaux » clandestines, une poupée sexuelle ressemblant à une icône dorée. Un univers qui va vous rappeler Blade Runner. Si ça vous tente, le film est à voir au Méliès à Saint-Etienne.