Bloqué depuis 20 heures : « On n’a vu personne »
Contacté par Le Progrès, Youri raconte son calvaire. « On est bloqués derrière des camions dans la neige depuis hier soir 20 heures, et on n’a vu personne », témoigne-t-il. Ce matin, vers 10 h 30, la circulation a finalement repris au ralenti. « Ça repart doucement, on roule à 30 km/h. Ça va être long jusqu’à Saint-Étienne ! » confie-t-il.
Avec deux collègues, Youri Betti avait prévu de passer la nuit à Besançon avant de repartir pour un chantier à Lyon. Mais leur trajet a été brutalement interrompu après la sortie n° 7, où ils ont passé la nuit à bord de leur camionnette.
Une nuit glaciale et chaotique
Les conditions étaient particulièrement difficiles. « Il n’y avait pas que des poids lourds coincés », insiste-t-il. Entassés à trois dans le véhicule, ils ont dû garder le moteur en marche pour se réchauffer. « Heureusement, on avait fait le plein avant », souligne-t-il. Malgré cela, la nuit a été courte et pénible. « J’ai dû dormir une demi-heure. On avait déjà une journée de chantier commencée à 6 heures dans les jambes. »
Youri déplore également le manque de réactivité des autorités. « En fermant l’autoroute, ils nous ont obligés à passer la nuit dans le froid. Pourquoi ne pas avoir envoyé quelqu’un vérifier que tout allait bien, au lieu de poster des messages sur X ? »
Une arrivée tardive et des interrogations
Vers 14 heures, le GPS prévoyait leur arrivée à Saint-Étienne. Fatigués, ils n’espèrent qu’une chose : regagner leur domicile et dormir. Mais Youri ne cache pas son agacement : « Qu’ils ne nous fassent pas payer le péage après ça ! »
Cet épisode illustre les difficultés des automobilistes confrontés aux intempéries et interroge sur la gestion des situations d’urgence sur les routes en hiver.