L'évènement survient moins de trois semaines avant la passation de pouvoir entre le président démocrate Joe Biden et son successeur élu républicain Donald Trump, dans un climat politique électrique.
L’assaillant, identifié comme Shamsud-Din Jabbar, un citoyen américain, est décédé après avoir affronté les forces de l’ordre. Le FBI a qualifié cet acte de terroriste, précisant qu’un drapeau de l’État islamique avait été retrouvé dans le véhicule du suspect.
Une attaque méthodique et meurtrière
L’incident s’est produit vers 3 h 15 dans le quartier français de la ville, à l’intersection des célèbres Canal Street et Bourbon Street, un lieu emblématique connu pour son animation et ses festivités nocturnes. Selon la cheffe de la police locale, Anne Kirkpatrick, le conducteur d’un pick-up a délibérément foncé sur une foule dense rassemblée pour célébrer le Nouvel An, cherchant à “écraser le plus de personnes possible”.
Après avoir foncé dans la foule, l’assaillant a quitté son véhicule et ouvert le feu sur les policiers présents, blessant deux agents avant d’être neutralisé par les forces de l’ordre.
“Il était farouchement déterminé à provoquer un carnage”, a déclaré Anne Kirkpatrick, décrivant un acte soigneusement prémédité.
Un drame au cœur de la fête
Le French Quarter, avec ses rues pavées, ses bars animés et ses clubs de jazz, était bondé au moment de l’attaque. Ce quartier touristique est une destination prisée, notamment lors des fêtes du Nouvel An. Selon des témoins cités par CBS News, le pick-up blanc a brisé une barricade à grande vitesse avant que les coups de feu ne résonnent.
“Nous avons entendu une collision, puis des coups de feu. Tout le monde s’est mis à courir”, a raconté un touriste à la chaîne. La panique s’est propagée rapidement, laissant derrière elle des scènes de chaos et de désolation.
Un engin explosif découvert sur place
En plus de la voiture-bélier, un engin explosif artisanal a été retrouvé près des lieux de l’attaque. Alethea Duncan, porte-parole du FBI, a déclaré que des équipes spécialisées tentaient de déterminer si cet engin était fonctionnel.
“Nous ne savons pas encore s’il s’agissait d’un appareil actif, mais nous traitons cela avec le plus grand sérieux”, a-t-elle affirmé.
Une réponse politique immédiate
Cette attaque a immédiatement suscité des réactions politiques aux États-Unis. Le président Joe Biden a condamné cet acte de violence :
“Rien ne justifie la violence, quelle qu’elle soit, et nous ne tolérerons aucune attaque contre les populations de notre pays.”
De son côté, le président élu Donald Trump a utilisé cet événement pour relancer le débat sur l’immigration :
“Quand je dis que les criminels qui arrivent sont bien pires que ceux que nous avons déjà dans notre pays, cela n’a cessé d’être réfuté par les démocrates et les ‘Fake News Media’. Mais encore une fois, j’ai raison.”
Cette déclaration a rapidement divisé l’opinion, les autorités ayant confirmé que l’assaillant était un citoyen américain.
Un bilan tragique et des interrogations
Le dernier bilan fourni par le bureau du coroner fait état de 15 morts et de dizaines de blessés, dont certains dans un état critique. Les autorités continuent d’enquêter sur les motivations exactes de l’assaillant, bien que la présence du drapeau de l’État islamique suggère une possible radicalisation idéologique.
La Nouvelle-Orléans, encore sous le choc, pleure ses victimes et tente de se relever après cette nuit de terreur. Les autorités locales, épaulées par le FBI, ont renforcé la sécurité dans les lieux publics et touristiques pour éviter tout nouvel incident. “Nous devons rester vigilants et solidaires”, a conclu Anne Kirkpatrick lors d’une conférence de presse.
Avec AFP.
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