Giuseppe Urso, 33 ans et sa femme Rose-Marie, 50 ans, sont à la tête d’une entreprise de vingt salariés : Le Stromboli, au 5 place Jean-Jaurès, l’Annexe rue Berthon et l’historique Stromboli rue Michel-Servet à Saint-Etienne. Le couple a caché 400 000 euros de recettes au fisc. Pour madame, 3 mois de prison avec sursis, et pour monsieur, 6 mois avec sursis. Avec, en plus, une très lourde amende.
Au tribunal, Giuseppe Urso, le patron du Stromboli explique qu’il est débordé et que la comptabilité « c’est du boulot en plus à gérer et que ce n’est pas facile ». Mais le président de l’audience n’est pas convaincu. « Vous n’êtes pas une petite entreprise ». A l’audience, on s’étonne que ce patron n’ait pas de comptable. « Je n’en ai plus, on a arrêté d’un commun accord ». Cette dernière phrase ne passe pas pour le président du tribunal.
En 2015, le fisc contrôle Le Stromboli. Il tombe sur une drôle de comptabilité très « anarchique » et notamment sur les ventes à emporter. Les boîtes de pizzas utilisées sont comptées par rapport au nombre de pizzas vendues. Et là c’est le drame. Ça ne colle pas.
Le couple d’entrepreneurs explique que des boites de pizzas sont données aux employés pour emporter les restes chez eux. Et puis il y a les cartes de fidélité qui donnent des pizzas gratuites, puis les doggy bags. Mais pour le président du tribunal, ça n’explique pas les 400 000 euros au black. Le patron du Stromboli devra payer les pénalités dues au fisc. Marie-Rose Urso, elle, devra payer 3000 euros d’amende et est condamnée à trois mois de prison avec sursis. Son époux écope de six mois avec sursis et 7000 euros d’amende.