
Le tribunal de Villefranche-sur-Saône lui a infligé une peine de six mois d’emprisonnement avec sursis pour des faits particulièrement troublants. L’affaire a éclaté lorsqu’un voisin vigilant a repéré une caméra montée sur un trépied dans un champ à proximité d’une propriété. Ce dispositif était orienté vers la piscine d’un policier et de sa famille. Alertée, la victime a patiemment attendu le retour du propriétaire de l’appareil pour le confronter.
La surprise fut grande lorsqu’il découvrit qu’il s’agissait d’un collègue gradé, aujourd’hui retraité. Acculé, ce dernier tenta d’abord de justifier son acte en prétextant vouloir étudier l’aménagement d’une piscine pour un membre de sa famille. Il aurait ensuite avoué être attiré par l’épouse de son collègue, avant de se rétracter.
L’enquête, confiée à une unité lyonnaise pour éviter tout conflit d’intérêt, a révélé que la surveillance s’étendait de juin 2021 à septembre 2023. Plus troublant encore, une seconde famille de policiers, des amis proches du mis en cause, figurait également parmi les victimes. Lors de son procès le 21 mars dernier, l’ancien policier a reconnu l’intégralité des faits qui lui étaient reprochés. Jugé sous le régime de la reconnaissance préalable de culpabilité, il a été condamné pour atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l’image d’une personne.