
La ville de Saint-Etienne, dès le début de la crise sanitaire, s’est engagée auprès des associations stéphanoises représentatives des étudiants pour les aider à faire face à la situation de grande précarité dans laquelle certains se sont très rapidement vus plongés.
Outre les nombreuses actions engagées à leurs côtés, Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne et président de Saint-Etienne Métropole avait écrit, le 18 février dernier, il y a près de deux mois, à la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Frédérique Vidal, lui faisant part se son inquiétude et de l’importance d’apporter, dans les plus brefs délais, des réponses concrètes à cette souffrance étudiante.
Demeurant à ce jour sans réponse et faisant le constat d’un certain immobilisme du gouvernement alors même que les collectivités territoriales multiplient les mesures d’accompagnement, Gaël Perdriau a écrit de nouveau ce jour à la ministre, lui rappelant l’urgence de la situation et la nécessité de répondre aux incertitudes grandissantes des étudiants concernant les modalités de poursuite d’études.
Le maire de Saint-Etienne explique : « Les étudiants payent un très lourd tribut à la crise sanitaire. Il est du devoir de l’ensemble des pouvoirs publics de lutter contre leur souffrance et le manque de perspectives. Le 22 janvier dernier, j’ai réuni les associations étudiantes et les directeurs des établissements d’enseignement supérieur de Saint-Etienne afin d’échanger sur leur situation actuelle. Ils m’ont fait part de leurs inquiétudes et de leurs demandes concernant la valeur de leurs diplômes, les modalités d’accès aux formations pour la poursuite de leurs études, la reprise des cours en présentiel, la réouverture des restaurants universitaires et des équipements culturels, dont je me suis fait le relais auprès de votre ministère le 18 février dernier. Bien que n’ayant à ce jour pas reçu de réponse de votre part sur ces demandes, et comme je m’y étais engagé, la ville de Saint-Etienne et Saint-Etienne Métropole se sont mobilisées pour accompagner et soutenir les étudiants en leur apportant des solutions à leur souffrance.
Force est de constater qu’aujourd’hui encore la situation des étudiants demeure très complexe et leur avenir est toujours aussi incertain. »
Bien que le président de la république ce soit engagé, lors d’une interview pour le média Brut en décembre dernier, à verser une aide exceptionnelle de 150 euros dès janvier 2021 aux étudiants boursiers et bénéficiaires des APL, ce soutien demeure inexistant à ce jour.
Aux nombreuses difficultés rencontrées par les étudiants, s’ajoutent, à l’approche de cette fin d’année universitaire, de multiples incertitudes et angoisses concernant leur avenir. Les conditions de passage et de validation des examens demeurent incertaines tout comme les modalités de poursuite d’études en septembre prochain. A ce jour, les étudiants boursiers ne disposent d’aucune information concernant le risque de suspension de leurs bourses en cas de non-respect des règles d’assiduité.
Désireux de voir cette situation évoluer au plus vite, Gaël Perdriau conclut : « Face au mal-être des étudiants et compte tenu d’un certain immobilisme du gouvernement qui n’a toujours pas pris la mesure de leur détresse, je souhaite que vous puissiez clarifier la situation et apporter des solutions concrètes et adaptées, dans les plus brefs délais, et ce, afin de répondre aux réelles inquiétudes des étudiants quant à leur parcours académique et la poursuite de leurs études. il apparait nécessaire de se mobiliser en faveur des étudiants dans le but d’enrayer le décrochage universitaire et l’augmentation constante de leur détresse psychologique. »