
L’enfant, retrouvé dans un état critique dans un appartement insalubre à Renaison, avait été sauvé in extremis avant d’être placé en famille d’accueil.
Une découverte alarmante
Le 29 mai 2014, les gendarmes sont intervenus dans un appartement de Renaison pour des violences conjugales. Sur place, ils ont trouvé un nourrisson de 7 mois présentant une vingtaine de bleus, dont certains anciens. Un médecin a par la suite diagnostiqué une fracture de la rate, nécessitant une hospitalisation d’urgence.
L’environnement du domicile s’est révélé tout aussi préoccupant : excréments d’animaux dans le parc de l’enfant, élevage de rats pour nourrir un python royal, et nourriture inadaptée, notamment des boîtes de lait périmées récupérées dans des poubelles.
Une enquête qui révèle des négligences graves
L’enquête a mis en lumière des conditions de vie inacceptables pour le nourrisson. Des proches ont rapporté un mode de vie décalé du couple, qui veillait tard pour jouer aux jeux vidéo et se réveillait tardivement. La mère sortait fréquemment en discothèque, confiant son fils à sa marraine pendant plusieurs jours sans s’en soucier. L’enfant, souvent laissé seul avec son biberon, souffrait d’un manque flagrant d’hygiène.
Les signalements de proches, dont celui de la marraine, avaient déjà alerté les services sociaux. Mais ce n’est qu’après l’intervention des gendarmes que l’enfant a été placé en famille d’accueil, échappant à un environnement dangereux.
Un premier jugement contesté
En mars 2024, la mère avait été condamnée par contumace à 18 mois de prison, dont 6 avec sursis, pour violences et privation de soins. Elle avait fait opposition à cette décision, affirmant ne pas avoir reçu de convocation. Rejugée mardi, elle a été condamnée à 12 mois de prison ferme, avec aménagement de peine.
Son ancien compagnon, également impliqué, avait été condamné à 12 mois de prison à domicile en mars. Les deux parents ont été reconnus solidairement responsables et devront verser 16 400 euros de dommages et intérêts à leur fils.
Depuis son placement en famille d’accueil, l’enfant, adopté par une famille aimante, a pu bénéficier de soins et d’un cadre de vie stable. Désormais en bonne santé, il évolue dans un environnement propice à son épanouissement. Cependant, il reste marqué par ses premières années de vie et s’interroge sur ses parents biologiques.