
Cette procédure fait suite à des propos publiés par Christophe Pion après le suicide de Nathalie Goutorbe, cheffe de cabinet d’Yves Nicolin, en juin 2024.
Des accusations lourdes de conséquences
Le 19 juin 2024, le corps de Nathalie Goutorbe avait été retrouvé sans vie à son domicile. Ce même jour, Christophe Pion avait publié un commentaire sur la page Facebook d’Igor Manfredi, l’accusant d’avoir « du sang sur les doigts », tout en lui envoyant un message privé dénonçant son rôle présumé dans ce drame. Ces propos visaient à impliquer indirectement le directeur de cabinet dans un contexte tendu au sein de la mairie.
Igor Manfredi a déposé plainte pour diffamation auprès du procureur de Lyon, une procédure qui a conduit à la mise en examen de Christophe Pion par un juge d’instruction.
Une enquête classée, mais des tensions persistantes
Après le suicide de Nathalie Goutorbe, une enquête en recherche des causes de la mort avait été ouverte, puis classée par le parquet de Roanne pour absence d’infraction. Toutefois, les enfants de la défunte ont depuis déposé une plainte contre X pour harcèlement moral, laissant planer une ombre sur les circonstances entourant ce drame.
En parallèle, Yves Nicolin, maire de Roanne, a également déposé plainte contre Christophe Pion pour injures publiques, après une autre publication sur Facebook. L’élu d’opposition avait accusé le maire de « museler ses élus par divers cadeaux et des chantages aux subventions ».
Un contexte politique tendu
Christophe Pion n’est pas étranger aux controverses depuis qu’Yves Nicolin lui a retiré sa délégation aux Finances en 2022. Cette décision faisait suite au ralliement de Christophe Pion au comité de soutien d’Emmanuel Macron, un acte perçu comme une trahison par le maire. Depuis, Christophe Pion siège dans l’opposition municipale, alimentant un climat politique conflictuel à Roanne.
Dans un entretien avec Le Pays roannais, Christophe Pion a reconnu le caractère « excessif » de ses propos à l’encontre d’Igor Manfredi. Le commentaire incriminé, publié en marge d’un article sur Facebook, a depuis été retiré, mais les procédures judiciaires se poursuivent.