
Malgré des critiques sur le manque d’ambition sociale et environnementale, la majorité menée par Yves Nicolin a défendu des choix budgétaires axés sur l’urbanisme et l’attractivité du territoire.
Des investissements en hausse, portés par l’urbanisme
Avec un budget d’investissement fixé à 27,7 millions d’euros, la municipalité a mis l’accent sur la réalisation et l’achèvement de projets structurants. La construction de l’école Gambetta-République (8,75 M€), la réhabilitation de la place de l’Hôtel-de-Ville et de la rue Jean-Jaurès (4,17 M€), ainsi que le passage à l’éclairage public en LED (3 M€) constituent les principaux chantiers. L’aménagement des bords de Loire complète ces projets, portant l’enveloppe totale à près de 18 millions d’euros.
L’agrandissement de la salle Hélène-Boucher, destiné à accompagner l’ascension du club de tennis de table local, constitue l’unique investissement inattendu du budget. Une enveloppe de 385 000 euros a été allouée à l’extension du complexe, qui verra la création d’une salle de restauration, de nouveaux vestiaires et de sanitaires rénovés, mais sans ajout de gradins.
Des oppositions qui dénoncent un manque d’ambition sociale
Les groupes d’opposition de gauche ont critiqué le manque de prise en compte des enjeux sociaux et écologiques, regrettant un budget jugé insuffisant pour les publics fragiles. La progression démographique mise en avant par la majorité comme preuve de son attractivité économique ne fait pas l’unanimité, certains élus évoquant des priorités autres que la croissance économique.
Au moment du vote, les six élus de gauche se sont prononcés contre, tandis que plusieurs anciens membres de la majorité se sont abstenus. Seul André Iacovella a réaffirmé son soutien aux orientations budgétaires.
Pas de hausse des impôts locaux, mais un débat sur la fiscalité
Fidèle à son engagement, Yves Nicolin a réaffirmé le maintien des taux d’imposition municipaux. Aucune augmentation n’a été décidée depuis dix ans, malgré la possibilité d’une évolution des impôts par l’État.
La question d’une hausse de la taxe foncière sur les résidences secondaires a été soulevée lors des débats. Si certains élus ont défendu cette mesure comme un levier potentiel pour augmenter les recettes de la commune, la majorité a maintenu sa position, indiquant qu’une éventuelle évolution fiscale ne pourrait intervenir qu’après la fin du mandat.
Photo © Roannais Agglomération.