
Quimper, France - July 24 2022: Three officers of the Police municipale patrolling the city center during the Cornouaille festival.
Les faits remontent à l’été 2023, lorsque le sexagénaire gardait la petite-fille de sa compagne pendant que cette dernière travaillait. L’incident s’est produit dans un spa installé dans le jardin familial. Selon les témoignages recueillis, l’homme et l’enfant s’y trouvaient ensemble, la fillette étant dépourvue de maillot de bain. Le sexagénaire aurait alors retiré son propre maillot, créant une situation inappropriée lorsque l’enfant est revenue et s’est retrouvée à proximité directe de lui.
Les versions divergent quant au déroulement exact des événements. L’accusé affirme avoir simplement mis fin à la situation en proposant d’aller chercher des champignons, tandis que la fillette a décrit des comportements bien plus graves, évoquant des demandes explicites et des contacts physiques inappropriés. L’homme aurait également demandé à l’enfant de garder le silence sur ce qui venait de se passer. Durant l’audience, le prévenu a maintenu une reconnaissance partielle des faits, contestant certains éléments du témoignage de la victime. Son attitude a suscité l’indignation de l’avocat de la partie civile, Me Fabien Lambert, qui s’est dit soulagé que la fillette ne soit pas présente pour entendre ces dénégations.
Il devra également verser 5 000 euros de dommages et intérêts à la victime et 1 000 euros à sa mère
L’enquête menée par la gendarmerie de Roanne a permis d’écarter certaines accusations plus graves, mais a confirmé l’essentiel des faits d’agression sexuelle. Le rapport psychiatrique mentionne une « impulsion » suivie d’une prise de conscience immédiate, l’accusé exprimant une profonde honte face à ses actes. Les conséquences de cet incident ont été considérables pour toutes les personnes impliquées. La relation de quinze ans entre le prévenu et la grand-mère de la victime s’est terminée, poussant l’homme à déménager à Limoges. Quant à l’enfant, elle souffre depuis de troubles du sommeil, de cauchemars et manifeste une colère persistante. Sa mère, rongée par la culpabilité de n’avoir pu protéger sa fille, traverse également une période difficile.
Le procureur de Roanne a rappelé lors de son réquisitoire la fréquence alarmante des agressions sexuelles contre les mineurs en France, mentionnant qu’un enfant est victime de viol ou d’agression sexuelle toutes les trois minutes dans le pays. Finalement, le tribunal a prononcé une peine de deux ans de prison avec sursis probatoire pendant trois ans, assortie d’une obligation de soins psychologiques et d’une interdiction de contact avec la victime. L’homme, au casier judiciaire jusqu’alors vierge, ne pourra exercer aucune activité impliquant des mineurs pendant sept ans. Il devra également verser 5 000 euros de dommages et intérêts à la victime et 1 000 euros à sa mère.