
Situé sur l’ancienne friche industrielle de Novaciéries, à Saint-Chamond, l’établissement de 10 000 m² deviendra le huitième plus grand musée de France en termes de surface.
Un chantier complexe, un projet d’envergure
La transformation de cette halle de 150 mètres de long et 17 mètres de hauteur sous plafond a nécessité des investissements majeurs. Cap Métropole, société d’aménagement de Saint-Étienne Métropole, a injecté plus de 8 millions d’euros pour rénover et sécuriser la structure, avec le soutien de l’État via le fonds friche. En parallèle, le groupe privé dirigé par Stanislas Belhomme, gestionnaire du Mausa, a investi plus d’un million d’euros pour le contenu artistique et la mise en œuvre du projet, avec une prise de risque supplémentaire sur les coûts de fonctionnement.
Le chantier, entamé à l’été 2023, a rencontré plusieurs défis techniques, notamment en raison de la structure métallique du bâtiment, plus vulnérable aux incendies qu’une charpente en bois massif. Après des travaux d’adaptation, la commission de sécurité a donné son feu vert à l’unanimité le 27 janvier 2024.
Un musée entre gratuité et accès payant
Le Mausa H07 proposera deux espaces distincts :
• Une zone gratuite de 1 000 m² dédiée aux artistes locaux.
• Un espace payant de 8 000 m², accessible pour environ 10 euros en tarif plein, qui accueillera des expositions temporaires d’envergure internationale.
Le musée prévoit de recruter sept employés localement, en partenariat avec France Travail et la Ville de Saint-Chamond, via des sessions de job dating.
Changement de programme : NoMad avant Denis Meyers
L’ouverture devait initialement être marquée par une exposition immersive et monumentale de Denis Meyers, construite autour de milliers de mots suspendus, collectés lors d’échanges avec les habitants de la vallée du Gier. Cependant, les matériaux prévus pour ces structures se sont révélés trop lourds pour l’armature de la halle, compromettant la sécurité de l’installation.
L’exposition est reportée à 2026, et sera remplacée par NoMad, une exposition collective réunissant 25 artistes internationaux. Inspirée des congés payés et des voyages des classes populaires, elle mettra en scène des caravanes et mobil-homes vintage, revisités par les artistes.
Un lancement sous le signe de la fête
Avant l’ouverture officielle du 24 mai, une soirée inaugurale se tiendra sur le parvis du musée, avec une restauration sur place et un concert d’un grand artiste français, dont l’identité reste encore à confirmer.
Source : Communiqué de presse.