Maxime Nelaton s’envole pour Las Vegas du 13 au 15 juillet afin de coacher une équipe lors du camp Eurobasket. Une opportunité en or pour le technicien clermontois de 39 ans de rester dans le circuit du basketball professionnel. Cette reconnaissance internationale arrive à point nommé pour l’ancien coach du SCABB, récemment remplacé par Guillaume Quintard.
Sa participation à ce tournoi prestigieux témoigne de la réputation qu’il s’est forgée dans le milieu du basketball européen, malgré son statut actuel de technicien sans club.
Le camp réunit huit entraîneurs de première division européenne, tous évoluant au niveau de la Pro B française. Maxime Nelaton côtoiera des collègues anglais, autrichien, chypriote, turc, grec, néerlandais et argentin, ce dernier dirigeant l’équipe nationale syrienne.
L’ancien meneur de jeu endosse le rôle de pionnier puisqu’il sera le premier Français à participer à ce camp d’exposition. Cette distinction particulière ajoute une dimension symbolique à sa participation et souligne la confiance accordée par les organisateurs.
Un défi technique et temporel
« C’est challengeant parce que tu as très peu de temps pour mettre en place un mini-projet de jeu offensif et défensif », explique Maxime Nelaton. Le format intensif du camp impose aux coaches de créer rapidement une cohésion d’équipe avec huit joueurs qui ne se connaissent pas.
Le tournoi accueille de jeunes basketteurs américains fraîchement sortis des universités et désireux de poursuivre leur carrière en Europe. Ces athlètes voient dans ce camp une vitrine privilégiée pour séduire les recruteurs européens présents sur place.
« Il faudra organiser du jeu pour que les joueurs puissent se montrer », précise le coach, soulignant la dimension d’exposition de l’événement où performance collective et mise en valeur individuelle doivent cohabiter.
Un enjeu de carrière pour tous les participants
Pour ces jeunes américains, la participation au camp revêt une importance cruciale pour leur avenir professionnel. « C’est important pour leur carrière », reconnaît Nelaton, conscient de sa responsabilité dans la révélation de ces talents en devenir.
L’expérience nécessite de Maxime Nelaton qu’il dirige son équipe entièrement en anglais, ajoutant une difficulté supplémentaire à l’exercice. Cette contrainte linguistique constitue un défi personnel motivant pour le technicien habitué à s’exprimer dans sa langue maternelle.
Au-delà de l’aspect purement technique, ce déplacement offre à Nelaton l’occasion d’étoffer considérablement son réseau professionnel. « C’est une façon de connaître d’autres manières de fonctionner », souligne-t-il, conscient de la valeur des échanges interculturels.
Un changement de perspective radical
Habituellement, les entraîneurs du SCABB se rendaient à Las Vegas en position de recruteurs pour dénicher de nouveaux talents. Cette fois, Maxime Nelaton inverse les rôles en prenant la responsabilité d’une équipe lors du tournoi.
« Je serai avec ma plaquette et mon stylo pour prendre en charge une équipe », explique-t-il, savourant ce changement de perspective qui lui permet de « garder un peu la main » malgré son statut actuel.
À 39 ans, Maxime Nelaton refuse de subir passivement sa situation professionnelle. Son engagement dans cette aventure américaine témoigne d’une mentalité de battant et d’une volonté de rebondir rapidement.

