Les manifestations des Gilets Jaunes et l’arrivée de casseurs qui se sont greffés aux manifestations à Saint-Etienne ont fait peur à de nombreux habitants du département.
Résultat, la clientèle a fui le centre-ville ces dernières semaines. L’impact sur les commerçants est terrible. Des chiffres d’affaires en berne et les soldes n’ont pas marché à Saint-Etienne. Tiffany Fayolle, la présidente de Sainté-Shopping, tire la sonnette d’alarme.
« L’impact des manifestations, on le verra aux boutiques vides fin mars » nous explique-t-elle. Chaque samedi depuis presque trois mois, le centre-ville fait peur. Des tags, des vitrines cassées, les dommages sont estimés à un million d’euros. Les boutiques qui ont eu la chance de ne pas être impactées par les casses matérielles ont vu tout de même leur chiffre d’affaires chuter drastiquement.
La jeune présidente de l’association des commerçants, qui en fédère 550, annonce, qu’en temps normal, le samedi est la plus grosse journée pour les commerçants de Saint-Etienne. A Chérie-Chérie, l’une des boutiques du centre-ville, on s’inquiète : « les gens ont peur, ils ne savent pas quand et où ça va dégénérer. Dans le doute, ils ne prennent pas la peine de venir ». Le samedi est devenu un moment anxiogène, alors que d’habitude, les samedis sont des périodes propices aux sorties et au shopping. Les restaurants du centre-ville de Saint-Etienne ont vu aussi leurs chiffres d’affaire baisser. « Il va falloir trouver une solution pour faire revenir les clients » assure un restaurateur de la rue Martyr de Vingré « sinon on va vite mettre la clé sous la porte si la manifestation perdure ».