Dans une interview au Figaro, Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, alerte sur une seconde vague de la pandémie de la Covid-19. A ce jour, cette maladie a tué 29 233 personnes en France. Comme une machine bien huilée, le Premier ministre, qui a préparé le plan de déconfinement en mai, a annoncé ce matin sur RMC, les possibles suites d’une éventuelle reprise de l’épidémie.
L’épidémie n’est pas finie. Elle redouble d’ampleur dans certains pays, comme en Espagne ou au Brésil. En France, seules les discothèques restent encore fermées. Depuis l’annonce d’Emmanuel Macron sur une possible vague, les administrations se préparent. C’est par la voix de Jérôme Salomon que l’inquiétude se fait jour. Dans une interview au Figaro, il explique que « Tous les services de l’État, les professionnels, les acteurs de terrain sont mobilisés pour gérer les clusters actuels et anticiper un rebond épidémique cet automne ou cet hiver » car « Nous ne savons pas tout sur le comportement saisonnier de ce virus qui circule toujours ». En effet, les médecins et autres scientifiques produisent encore des études qui livrent des résultats très différents sur la contagiosité, la saisonnalité du virus et le traitement.
Malgré la démonstration de force des services hospitaliers en augmentant drastiquement les capacités d’accueil en réanimation pendant le confinement, Jean Castex, qui fut un des planificateurs du déconfinement en France, a tenu à relativiser les choses : en cas de reprise de l’épidémie, un confinement local serait préféré, notamment afin de limiter les conséquences sociales, économiques d’une paralysie totale du pays. A noter que Jean Castex a un peu changé de version en deux mois : le 12 mai, lors de son passage devant la commission à l’Assemblée Nationale, alors qu’il était que coordinateur national à la stratégie de déconfinement, il évoquait toujours la possibilité d’un reconfinement total.
A l’étranger, certains pays ont déjà procédé à une telle stratégie : en Catalogne, 210 000 personnes ont été reconfinées, sur une forme plus souple qu’en mars. Désormais, interdiction de rentrer ou de sortir du territoire, mais les déplacements à l’intérieur ne sont pas limités et il est obligatoire de porter un masque à l’intérieur comme à l’extérieur quand la distanciation physique ne peut pas être respectée. Si le cluster était à Saint-Etienne, le reconfinement concernerait Saint-Etienne, donc, et les communes de Roche-la-Molière, St-Genest-Lerpt, Villars, Saint-Priest-en-Jarez et la Ricamarie.