
Budget planing with calculator and pie charts.
Cette interpellation collective vise le Président de la République, le Gouvernement et l’ensemble des Départements français, marquant l’ampleur de la crise qui frappe cette collectivité territoriale.
L’explosion incontrôlable des charges sociales
Le cœur du problème réside dans l’augmentation vertigineuse des dépenses liées aux politiques sociales départementales. Dépendance, handicap et soutien aux familles précaires représentent un gouffre financier qui s’élargit trimestre après trimestre.
L’exemple du premier semestre 2025 illustre parfaitement cette dérive : 11,38 millions d’euros de dépassement par rapport aux prévisions budgétaires initiales, soit une inflation de charges que la collectivité peine à absorber.
Le RSA, boulet financier des collectivités
L’évolution du coût du Revenu de solidarité active révèle l’ampleur du déséquilibre. En quatorze ans, cette charge est passée de 70 millions d’euros en 2011 à 116,2 millions aujourd’hui, soit une progression de 66% qui illustre la paupérisation croissante du territoire.
Parallèlement, la participation étatique stagne désespérément à 49 millions d’euros depuis plus d’une décennie. Cette inertie gouvernementale fait mécaniquement exploser le reste à charge départemental, qui a pratiquement triplé sur la période.
Des recettes en chute libre
Cette explosion des dépenses sociales s’accompagne paradoxalement d’un effondrement des ressources départementales. Privés d’accès direct à la fiscalité, les Départements dépendent massivement des droits de mutation à titre onéreux, ces fameux frais notariés perçus lors des transactions immobilières.
Le ralentissement du marché de l’immobilier provoque une hémorragie financière : moins de ventes signifie automatiquement moins de recettes pour les collectivités. Cette corrélation négative a généré 27% de pertes en trois ans seulement.
Une équation budgétaire impossible
Cette double contrainte – charges sociales explosives et recettes déclinantes – place le Département dans une situation intenable. Les élus se retrouvent pris en étau entre leurs obligations légales d’assistance sociale et leurs capacités financières décroissantes.
Cette réalité budgétaire illustre parfaitement les contradictions du système français de décentralisation : les compétences sociales ont été transférées aux Départements sans garantie de financement pérenne adapté à l’évolution des besoins.