Le Parquet de Roanne a conclu mardi à un classement sans suite de l’enquête sur le suicide de son ancienne cheffe de cabinet, Nathalie Goutorbe, survenu en juin dernier. L’enquête a exclu toute responsabilité pénale de la part du maire ou de ses adjoints, pointant une « pluralité de causes personnelles et professionnelles » à l’origine du drame.
Une enquête qui blanchit le maire
Le procureur de la République de Roanne a expliqué que si Nathalie Goutorbe avait effectivement connu une dégradation de sa situation professionnelle, aucun élément ne permettait de relier directement ces difficultés à son passage à l’acte. L’enquête a également mis en lumière un autre facteur : l’annonce de la rupture conjugale par son époux peu avant les faits.
Dans un communiqué de presse, Yves Nicolin a salué cette conclusion judiciaire, tout en dénonçant les accusations qu’il a subies dans cette affaire : « Les dénonciations calomnieuses de certains membres de la famille, d’élus et de personnes malveillantes ont été particulièrement destructrices. »
« Un climat délétère » contesté
Revenant sur les éléments mentionnés dans l’enquête, notamment la mention d’un « climat délétère » ressenti par Nathalie Goutorbe, le maire a relativisé : « C’était un ressenti de sa part que je ne nie pas. Mais changer de bureau ou avoir des désaccords ne signifie pas que l’ambiance générale était mauvaise. »
Il a également défendu ses adjoints, Clotilde Robin et Lucien Murzi, souvent ciblés dans cette affaire : « Le traitement médiatique a causé un tort considérable à leurs familles et à leurs proches. »
L’épineuse question des causes conjugales
Pour la première fois, Yves Nicolin a évoqué les problèmes conjugaux de Nathalie Goutorbe, qu’il décrit comme un facteur clé ayant pu précipiter son geste. Une dimension qui, selon lui, a été largement occultée dans les débats publics autour de ce drame.
Une riposte judiciaire annoncée
Yves Nicolin ne compte pas en rester là. Le maire a annoncé son intention de poursuivre en justice quiconque continuerait à l’accuser dans cette affaire. Il a également critiqué l’acharnement de l’avocat des enfants de Nathalie Goutorbe, qui a déposé une plainte contre X pour maltraitance, qualifiée de « non-fondée » par le maire.
Cette prise de parole marque une volonté de tourner la page, mais aussi d’envoyer un message ferme à ses détracteurs. Pour Yves Nicolin, la fin de l’enquête doit mettre un terme à une « campagne injuste » menée à son encontre et contre son équipe municipale.