
En déplacement dans la Drôme pour affronter le FC Valence dans un match en retard de Régionale 3, les joueurs et éducateurs ligériens ont vécu une scène d’une rare violence : un individu armé d’un fusil d’assaut a tiré à deux reprises sur les vestiaires, plongeant les protagonistes dans une profonde stupeur.
Une défaite sportive éclipsée par un drame
Le score du match, une lourde défaite 4-0, est passé au second plan pour le président du club ligérien, Kamel Djeridi. « Ce que nous avons vécu juste après la collation est dramatique. Je suis triste pour le football et pour le club qui nous a accueillis », confie-t-il, encore sous le choc.
Selon les témoignages, un homme encagoulé, le visage dissimulé par un masque chirurgical, est arrivé à pied, brandissant une arme imposante. « Il semblait chercher quelqu’un, mais nous lui avons dit que nous n’étions pas de Valence », relate le président. Malgré cette clarification, l’homme a pointé son arme sur certains éducateurs avant de s’éloigner pour tirer deux coups sur la porte des vestiaires, puis en l’air.
Face à cette montée de violence, la délégation ligérienne a rapidement quitté les lieux pour regagner Saint-Priest-en-Jarez. « Sur le moment, c’était irréel. Après coup, on se rend compte qu’on aurait pu prendre une balle perdue ou un ricochet. C’est très grave », déplore Kamel Djeridi, président du club depuis 2009.
Cette scène laisse un goût amer, mêlant peur et incompréhension. « Cela demande réflexion. Je vais alerter la Ligue et demander des garanties sur la sécurité de nos déplacements. »
Une enquête en cours
D’après le Dauphiné Libéré, une plainte a été déposée par un entraîneur du FC Valence, qui pourrait être la cible de l’individu armé. Les autorités, déjà en charge d’une enquête sur un incendie volontaire survenu dans les locaux du club début novembre, devront déterminer si ces événements sont liés.
Pour le FC Valence, cette nouvelle atteinte ternit davantage l’image du club. « La présidente est désemparée », témoigne Kamel Djeridi, qui partage son inquiétude pour les structures sportives locales.
Au-delà de l’aspect judiciaire, les joueurs et éducateurs du SEL Saint-Priest-en-Jarez restent marqués par cette agression. « Heureusement, les fêtes de fin d’année arrivent. Cela leur permettra de se ressourcer auprès de leurs proches », espère le président.
Mais une question demeure : quelle place pour le football amateur dans un contexte où la violence s’invite même sur les terrains ?