Les PME/PMI, les commerçants et artisans de la Loire vont être touchés par ce long confinement. Emmanuel Macron l’a annoncé hier soir, le confinement est rallongé jusqu’au 11 mai. Les rideaux des boutiques de Saint-Etienne resteront donc fermés encore pendant quelques semaines. Un groupe de travail associant les assureurs et le ministère des finances doit être lancé cette semaine. Objectif : mieux couvrir les pertes d’exploitation des entreprises.
Pour l’heure, les compagnies d’assurance de la Loire n’ont pas donné de vraies solutions à leurs assurés. Pour Éric, de Saint-Etienne, « Mon contrat ne couvre pas ce genre de catastrophe. Cette crise sanitaire, c’est inédit et mon assurance ne rembourse pas mes pertes qui sont de l’ordre de 150 000 euros ».
Les assurances doivent être au rendez-vous
J’ai toujours dit qu’il faudrait faire des efforts avec cette crise. Mais de quels efforts je parle ? D’efforts de solidarité, de justice et d’imagination. #BourdinDirect pic.twitter.com/hOdJRB0cgs
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) April 14, 2020
Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a appelé à plusieurs reprises la profession à participer à l’effort de solidarité nationale. « Les assurances doivent être au rendez-vous de cette mobilisation économique, j’y serai attentif », a lancé, à son tour, Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée, lundi 13 avril. Une déclaration saluée par l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), le premier syndicat patronal des cafés, hôtels, restaurants et établissements de nuit. « Le monde de l’assurance va peut-être prochainement être aux côtés des entreprises », a réagi son président Roland Héguy.
De nombreux stéphanois regrettent le manque de clarté dans leurs contrats d’assurance. « Contrats qui ne couvrent pas les pertes d’exploitation s’il n’y a pas eu de dommages tels qu’un incendie ou un bris de machine. Nous ne sommes donc pas la profession en première ligne », indiquait au Monde Florence Lustman, la présidente de la Fédération française de l’assurance (FFA), le 5 mars dernier.
Engager une réflexion de fond, dans un délai de deux mois
En quelques jours, plus de 10 milliards € de prêts ont été accordés par les banques grâce à la garantie de l’État. Nous voulons aller plus loin en élargissant l’accès de ces prêts garantis aux entreprises en difficulté. #BourdinDirect pic.twitter.com/GacnmrIRiR
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) April 14, 2020
Le secteur de l’assurance estime, de son côté, avoir déjà corrigé le tir. Les compagnies s’étaient déjà engagées à verser 200 millions d’euros au Fonds national de solidarité en faveur des petites entreprises et des indépendants, dont la création fait partie des mesures d’aide déployées par le gouvernement. Elles proposent désormais de contribuer à hauteur de 400 millions d’euros. Elles préparent également un plan d’investissement d’1,5 milliard d’euros dans les PME et les ETI, notamment dans le secteur de la santé. Elles estiment par ailleurs à 500 millions d’euros les remises commerciales accordées à leurs clients assurés.
Selon « Le Monde », à l’initiative du ministère des finances, un groupe de travail va être constitué cette semaine, qui associera le ministère, les assureurs « et certainement des parlementaires, des personnalités qui font consensus », indique un participant. « L’idée est d’engager une réflexion de fond, dans un délai de deux mois, afin de mieux couvrir collectivement les pertes d’exploitation si demain nous devions à nouveau faire face à une épidémie », indique une source à Bercy. Les propositions de ce groupe de travail sont attendues d’ici à la fin du mois de juin.
Arthur BA